Et l'armée gonflable
Spéciale dédicace à ces américains, capables de gagner une guerre avec des chars gonflables, et de laisser dans les mains de n'importe qui de vraies armes à feu. Roman court mais assez original,...
le 21 févr. 2018
Mars 1945. Steven appartient au 23e régiment, une troupe spéciale composée de comédiens, d'ingénieurs de son, de techniciens du cinéma. Hanna, après la mort de son père et la disparition de son frère Hanke au front, fuit Berlin à vélo, direction Paris. Leurs routes vont se croiser, le temps d'une parenthèse enchantée, de quelques jours d'apaisement.
C'est une opération de mystification incroyable qui sert de toile de fond à cette passion amoureuse entre un soldat américain et une civile allemande : l'auteur nous raconte comment fut constitué ce fameux régiment en charge d'une gigantesque action de désinformation, une sorte de leurre pour tromper l'ennemi à base de bruitages, de figuration ou encore de chars gonflables (!). Folle histoire que celle de cette armée fantôme grâce à laquelle bien des vies furent sauvées - l'occasion de rappeler de manière fort symbolique que souvent la guerre n'est qu'une mise en scène, de la poudre aux yeux à celui qui tirera le plus loin et le plus fort (l'auteur rappelle les moyens déployés par les nazis pour fanatiser les foules).
Le cinéma encore jeune est omniprésent dans cette histoire, Hanna y fait elle-même référence au hasard des paysages qu'elle traverse sur son vélo et de ses rencontres, donnant à voir tous les visages de la débacle allemande : fanatiques et victimes, exilés et exécutés, libérateurs et agresseurs (parfois les mêmes)... Et malgré le chaos ambiant, en dépit de la méfiance de tous bords l'amour reste encore possible - à peine abordé, à peine dessiné, ce n'est pas la partie la plus passionnante du roman, loin de là.
La plume est plaisante et juste, un peu ardue parfois, à coup de petites phrases comme autant de sentences poétiques qui laissent un peu sur le côté du chemin. Une belle lecture mais qui laisse insatisfait.
http://anyuka.canalblog.com/archives/2016/03/16/33520532.html
Créée
le 16 mars 2016
Critique lue 71 fois
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