Le Suicide français par Herbo
Éric Zemmour est probablement l'un des polémistes français les plus populaires. Iconoclaste, anti-conformiste, pertinent et brillant pour les uns. Provocateur, misogyne, homophobe et raciste pour les autres. Sa capacité à ne laisser personne indifférent tout en parvenant à faire exploser les compteurs d'audience donne le sourire aux patrons de l'audiovisuel qui se l'arrachent. Mais Zemmour est avant tout journaliste et écrivain. Son treizième essai, "Le Suicide Français" apparaît en quelque sorte comme un récapitulatif de toutes ses prises de position. Cette analyse historique, politique, économique et sociétale des quarante dernières années, contrairement à ce que certains ont pu laisser croire, ne s'attarde pas uniquement sur l'immigration, l'intégration et l'islam, composantes parmi tant d'autres du "déclin français" décrit par l'auteur. Sans aucune retenue, les trahisons successives de la gauche et de la droite envers l'indépendance et l'indivisibilité de la France sont minutieusement décrites et commentées avec ironie. Outre les chapitres consacrés à la perte de souveraineté nationale, Zemmour se fait le plaisir de décrire et dénoncer sans tabou le pouvoir grandissant des lobbys communautaires (le chapitre consacré au CRIF ainsi qu'à l'instrumentalisation de la Shoah sont d'un rare courage) et sociétaux sur le pouvoir, avec une seule finalité : détruire toute notion de nation française, en répudiant son histoire, ses traditions, sa culture et ses mœurs. Le résultat final de cette destruction progressive serait la mutation du citoyen français en un individu déraciné, interchangeable et remplaçable, voire jetable, comme n'importe quelle marchandise donnée en pâture aux chiens fous de la mondialisation. Éric Zemmour a cependant oublié quelque chose : un chapitre consacré aux solutions potentielles... À moins qu'il ne s'agisse de donner des clés de compréhension au peuple français, dans l'optique d'une reconstruction future.