Contrepoint sur un livre honni d’une classe médiatique qui ne représente qu’elle-même.
Intrigué par une condamnation unanime, enfin d’une classe journalistique qui prétend surtout penser pour le bon peuple hypnotisé par le téléviseur, j’ai acheté le bouquin maudit pour juger par moi-même.
Depuis quelques temps maintenant, à la lueur d’évènements qui par leur importance traversent les mailles pourtant fines du tamis rédactionnel de la doxa journalistique toute inquiète de livrer à la charogne populiste la moindre contradiction aux certitudes de nos plumitifs, j’ai eu envie d’en savoir plus, de trouver enfin quelques explications aux dérives de notre société.
Ce livre est le résultat d’un remarquable travail d’analyse au travers de faits précis qui les relient tous, en donnant un sens profond à un ensemble dont les éléments pris isolément ne relèverait en apparence au mieux au hasard au pire à des décisions anodines sans réel décors idéologique.
Tout y passe, du traitement judiciaire et médiatique du fait divers de Bruay en Artois dans les années 70, de la décision d’un Nixon d’un rapprochement avec l’ennemi de l’occident qu’était la Chine populaire, en passant par la production de nos chanteurs populaires qui pour certains ont été les premiers alertés par la disparition d’une certaine France, d’un certain mode de vie à la Française, ses valeurs, sa cohésion, sa singularité, etc ...
Je dois avouer, j’en attendais du gore, du véritablement condamnable, enfin quelques matières à me sentir un peu solidaire d’un Pujadas, d’une Ruth Elkrief ou encore être presque au diapason du rédacteur en chef de l’express ou du Nouvel Obs, et pourquoi pas me sentir un peu de la famille du petit et du grand journal de Canal+.
Que nenni, ce bouquin confirme les thèses sur l’histoire, enfin celle avec un grand H, que je ressentais intuitivement, comme si, balayant les sentences définitives de nos faiseurs d’histoire officielle, j’y trouvais les raisons objectives d’une retenue face à des raisonnements bien trop simplistes. Je suis déçu en bien, comme disent nos voisins Suisse, ce bouquin est un phare éclairant l’horizon des calculs et des mensonges.
Dans une affaire traitée dans ONC, opposant une léa Salamé et un Aymeric Caron humiliés face à l’écrivain et essayiste Eric Zemmour qui venait défendre son livre, j’ai notamment compris les raisons d’un refus Mitterrandien sur une reconnaissance d’un Etat Français Vichyssois non souverain, mais qui n’empêcha pas, triple hélas, d’être contredit par son successeur, le faux homme de droite sympathique qui dans sa jeunesse vendait l’Humanité à la criée. Depuis, un travail de sape s’est engagé contre notre Nation, le développement d’une haine de soi comme le décrit si bien l’écrivain maudit, enfin pour une certaine classe médiatique, préparant l’instauration d’un modèle de société Atlantiste et communautariste, dont la principale tare, de mon point de vue, réside dans l’obligation d’un abandon identitaire, pour lui substituer celui du consommateur sans mémoire.
Je le recommande donc à tous ceux qui comme moi portent un intérêt à l’héritage précieux de notre collectivité nationale, j’y ai redécouvert un passé en arrière fond de mes jeunes années qui explique sur bien des points un déclin voulu par une idéologie soit disant de progrès et bizarrement largement partagé par une classe politique aux ordres d’une supranationalité qui ne dit pas son nom. Même un George Marchais, homme politique moqué par nos amuseurs publiques, s’en était ému et dénonçait à la fin des années 70 les dérives qui ont abouti à l’état de délabrement d’aujourd’hui, plus de trente ans après !
La dernière raison qui pourrait inciter de nouveaux lecteurs, c’est le succès du livre qui caracole en tête des ventes, loin devant le livre people qui pourtant déshabille le si "petit" Président de la République.