Si le Symbole Perdu n'est pas un roman de chiottes (qui attend patiemment chacune de vos visites pour être enfin lu), il ne se situe pas non plus au niveau de la grande littérature. Non, Dan Brown livre ici une oeuvre divertissante qui nous accompagne au jardin, sur la plage ou avant de dormir.
Dépouillé de tout habillage ésotérique, le Symbole Perdu peut déplaire tout d'abord par une trame maintenant peu originale, déjà vue dans de précédents romans : un événement mystérieux, Robert Langdon qui emballe, l'équilibre du monde en danger, Robert Langdon qui emballe. Par la suite, une succession de clichés : des gentils beaux, riches au métier éclectique et passionnant, un vilain pas beau complètement illuminé qui-n'est-pas-celui-que-l'on-croyait.
Pourtant, le charme opère. Les actions s'enchaînent et l'auteur, s'il ne prône pas le suspense, n'est pas avare en révélations multiples qui nourrissent abondamment l'intrigue. Le livre se lit d'une traite, ouvre à de nombreux questionnements très intéressants (la nébuleuse franc-maçonnique, la néotique, l'histoire de la construction de Washington qui donnerait presque envie d'y faire un tour !). Evidemment, je déplore de nombreux défauts, dont le principal est pour moi le fait que le roman se ferme tour à tour des possibilités géniales de twist final pour finir sur un dénouement extrêmement décevant (pour ceux qui l'ont lu, la forme finale des Mystères Cachés m'a laissé pantoise). Aussi, un gros méchant vraiment très risible qui semble sortir de la cage aux folles.
Ainsi en somme, un bon roman pour passer le temps, mais ne le lisez pas vous avez une propension naturelle à convulser d'horreur face à des best-sellers aux couvertures acrocheuses.