Les différentes organisations occultes et plus largement l'ésotérisme, se confondent habilement dans ce roman en intégrant des expérimentations scientifiques les plus pointues telles que la métaphysique ou la noétique. Ce qui nous laisse entrevoir une frontière poreuse entre la science moderne et les magies anciennes de l'antiquité. Dans cette nouvelle itération de Dan Brown, Robert Langdon l'éminent spécialiste en symbologie, se lance à la poursuite de l'auteur d'un message aussi mystérieux qu'effrayant : une main soigneusement découpée et présentée sur un socle en bois dont l'index, pointé vers le plafond de la Rotonde est censée dévoiler une porte cachée à la dimension implicitement céleste. C'est sur ce point de départ que Robert Langdon va arpenter les rues et les édifices les plus symboliques de Washington pour résoudre une enquête aussi sordide que complexe au moyen de son sens si particulier de l'analyse à la fois historique et scientifique. Dan Brown a inscrit son récit dans une suite directe de Da Vinci Code qui est à ce jour sa narration la plus exhaustive mais la plus complotiste au regard de la véritable histoire du Christ. Dans le Symbole Perdu Dan Brown décortique cette fois la franc maçonnerie et ses rituels initiatiques les plus secrets bien qu'ils s'inscrivent au sein d'une intrigue évidemment fictive ; même si encore les processus d'élection et d'élévation hiérarchique sont réels. Indexés dans une narration travaillée et cohérente bien qu'un peu courte, les protagonistes se démarquent par leur psychologie, leur histoire personnelle et leur apparence physique très distinctes et attachantes ce qui a tendance au fil des pages à accentuer leur charisme. Même si le contexte géographique manque singulièrement de variété par rapport à la diversité d'environnements traversés dans les précédents romans, le Symbole Perdu constitue une lecture intéressante pour celui ou celle qui souhaite observer la société américaine sous ses bas-fonds et ses réseaux occultes et parallèles au Monde réel.