Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec ce roman au titre mystérieux. Encouragée à le lire depuis des mois par mon ado de fille, je suis enfin allée à la rencontre de Léa et n’en suis pas sortie indemne. Notre rencontre avait pourtant bien commencé, Léa m’a de suite été sympathique, bien qu’un peu trop autocentrée – comme le sont souvent les adolescents – et sa passion pour la basket me semblait aussi belle et saine que sa relation à son coach de père. La chute n’en a été que plus brutale et douloureuse.
Si le basket-ball est le moteur de l’histoire et de la jeune fille, Le syndrome du spaghetti est bien plus qu’un roman sur le sport. L’auteure y aborde notamment les relations familiales, l’amitié et les premiers émois amoureux, mais c’est aussi et surtout un roman qui parle de maladie et de deuil, mettant en lumière le Syndrome de Marfan, une maladie génétique rare.
L’histoire est construite comme un match de basket, en quatre quarts-temps et une mi-temps, la narration ne laisse aucun temps-morts et permet de fragmenter le récit selon un rythme précis qui suit le cheminement de Léa dans ce qui s’apparente aux cinq étapes du deuil mises en avant en psychologie, du choc subi au moment du drame jusqu’à l’acceptation et la reconstruction.
Marie Vareille, que je découvre avec ce titre fort et lumineux, écrit d’une plume moderne et agréable. Les mots glissent et défilent avec fluidité et laissent beaucoup de place aux émotions de s’exprimer. J’ai eu les larmes aux yeux d’un bout à l’autre et l’impression d’être en apnée permanente, ne sentant mon souffle revenir qu’après avoir tourné la dernière page.
En puisant dans son histoire personnelle et familiale, elle a fait un travail de recherches vraiment intéressant pour construire une histoire pertinente portée par des personnages réalistes. J’ai particulièrement aimé la force d’Anthony et la capacité de la mère de Léa à faire face aux événements venus bouleversés l’équilibre familial. C’est un gros coup de cœur, LE roman de mon été 2024 !