Changer le cours de l'histoire

A la fin du premier tome, on quitte Claire et Jamie en route pour la France et un bébé en route. Quelle n’est pas la surprise du lecteur, de se retrouver au début de ce deuxième tome, en 1968, avec une Claire récemment veuve de Frank Randall et une enfant, Brianna, qui ne connaît rien de l'Écosse ni de son père biologique.

Je dois avouer que j’ai eu du mal à me replonger dans l’histoire, tant j’en voulais à l’autrice de nous mettre dans cette situation : si Claire est de retour dans son époque d'origine, c’est que quelque chose d’horrible s’est produit, mais on ne sait pas encore quoi pendant de longs (interminables au vu du suspense) chapitres. De longs et douloureux chapitres surtout lorsqu’on apprend que cela fait vingt ans qu'elle est rentrée : vingt ans sans Jamie ? Impossible. Je ne voulais pas y croire. Mais une fois qu’on reprend l’histoire là où on l’avait laissée (au XVIIIème siècle donc), on se retrouve comme à la maison.

Beaucoup plus mouvementé, ce deuxième tome m’a finalement presque plus plu que le premier. Ici, la dimension historique est beaucoup plus approfondie, contrairement à ce que je déplorais dans le premier volume. Le voyage dans le temps n’est pas qu’un simple prétexte à une amourette dans l'Écosse du XVIIIème : les ressorts et les enjeux commencent clairement à ressortir. Les personnages, déjà très attachants, le sont ici encore plus : Claire et Jamie plus matures, plus forts et plus soudés se révèlent capables de bien plus que de simples ébats dans les prés entre deux disputes. Avec la mission qui est désormais la leur : empêcher Charles-Edouard Stuart de lancer sa campagne d’accession au trône, on se prend au jeu. Vont-ils réussir à changer le cours de l’histoire ? Car Claire sait comment l’épopée de Bonnie Prince Charlie en Écosse va finir : dans un bain de sang qui n’épargnera pas ses amis.