Ciri, l'enfant surprise, a été confiée par Geralt à Yennefer, plus à même de lui enseigner les arcanes qui lui seront nécessaires pour accomplir son destin, si tant est qu'elle en ait réellement un à vivre.
Le jeune fille, de plus en plus attachante, apprend à respecter les règles édictées par l'impétueuse magicienne aux yeux améthystes. Mais son destin va brutalement basculer à l'occasion d'un événement politique de premier ordre. S'ensuivra alors une véritable traversée du désert pour celle dont les frêles épaules ploient sous le joug de la destinée. Pour survivre, elle devra être prête à tout, tel un rongeur affamé...
La narration d'Andrzej Sapkowski est toujours aussi plaisante. Ponctuée de sauts dans le temps qui, s'ils ont pu me troubler par le passé, me régalent à présent, elle emporte le lecteur dans un véritable tourbillon de lames et de sorts. A cet égard, la titanesque bataille qui se joue au milieu du tome m'a laissé subjugué, littéralement estomaqué par les soubresauts de ces multiples passes d'armes et de magie.
Mais les moments d’échanges entre Geralt et Yennefer demeurent parés d'une émotion toute particulière qui donne à leur relation une teinte nostalgique très agréable à suivre.
Enfin, les épreuves que traverse Ciri sont une ode à la volonté et au courage. Quel personnage ! Quelle tension dramatique !
Ce tome quatre se termine sur une situation nouvelle qui laisse le lecteur avide de connaître la suite des destins croisés de cette poignée de personnages emblématiques que sont Geralt, Ciri, Yennefer voire Jaskier et Triss...
Une formidable saga dont le succès, à l'instar du trône de l'empereur de Nilfgaard, n'est certainement pas usurpé.