Trouvé par hasard dans une boîte à livres, ce roman m'a beaucoup plu et permis de découvrir l'autrichien Leo Perutz que je ne connaissais pas !
L'histoire est à la fois simple et complexe : un certain Stanislas Demba déboule comme un chien dans un jeu de quilles dans différentes situations, se heurte à tout une galerie de personnages et fait montre à chaque fois d'une attitude bizarre qui déconcerte ses interlocuteurs. Le lecteur comprendra au fil du roman ce qui explique cette singularité d'attitude, que j'ai pris au départ pour une forme d'autisme ou de folie. Nous verrons que le personnage est en quête et compte bien frapper à toutes les portes pour obtenir ce qu'il cherche.
Demba semble fuir, se cacher, tout prendre au premier degré, réagir au sens littéral des mots. C'est un personnage en décalage permanent par rapport aux autres et dont on ne comprend que tard les motivations, la raison de l'étrange accoutrement (une pèlerine râpée) et le côté fuyant et apeuré.
Le charme de ce roman, c'est aussi son atmosphère allemande, son langage châtié, ses rues pleines de monde, ses kiosques à journaux et son tramway... J'ai aimé m'absorber dans cette pure fiction d'Outre-Rhin qui s'étale sur 24h (d'où son titre français) et qui campe un personnage assez insaisissable et déroutant qui m'a rappelé Bartleby le scribe de Melville..
Je vais désormais m'occuper du "Cavalier suédois", sans doute le plus célèbre de Perutz !