Le Tour du monde en quatre-vingts jours est sans aucun doute l'un des plus célèbres des romans de Jules Verne. Je ne peux donc prétendre, avec ma modeste critique, vous apprendre quoi que ce soit sur ce monument de la littérature française.


L'histoire, tout le monde la connait : Phileas Fogg, le plus impassible des gentlemen anglais, entend prouver à ses collègues du Reform's Club qu'il est possible de faire le tour du globe en quatre-vingts jours. Pour appuyer ses dires, il parie la moitié de sa fortune et s'embarque le jour même, en compagnie de son domestique Passepartout, pour cet extraordinaire voyage. Ce départ précipité intrigue le détective Fix, qui soupçonne Phileas Fogg d'être en réalité l'auteur du cambriolage de la Banque de Londres survenu quelques jours plus tôt. Le pari ne serait qu'un prétexte pour couvrir sa fuite...


S'il n'y a pas de science-fiction dans ce roman, Jules Verne est tout de même à la pointe de l'actualité. Ainsi, Phileas Fogg emprunte le canal de Suez, inauguré à peine trois ans avant la sortie du roman. L'auteur nous fait découvrir tous les moyens de transports de son temps, des lignes de chemins de fer nouvellement ouvertes aux différents types de navires qui parcourent mers et océans, sans oublier quelques véhicules plus atypiques, tels que l'éléphant ou le traineau.


Le Tour du monde en quatre-vingts jours est avant tout un roman d'aventure. Le voyage est truffé d'embûches et de rencontres tantôt drôles, tantôt inquiétantes. Le nombre de pays traversés et de peuples rencontrés promet une grande variété de situations. De la jungle indienne étouffante au railway des grandes plaines américaines, en passant par la Chine, ses troupes d'acrobates et ses fumeries d'opium, impossible de s'ennuyer.


Et que dire des personnages ?

Phileas Fogg, l'homme de marbre sur lequel les embûches n'ont aucune prise. Il semble froid, mais n'est pas dénué de cœur, comme ses actes le prouveront plus d'une fois. Il a l'esprit vif et, s'il ne fait jamais un geste de trop, il le fait toujours juste. C'est un personnage atypique dans l'œuvre de Jules Verne qui compte beaucoup d'archétypes, ce qui le rend d'autant plus remarquable.

On est en terrain plus connu avec le domestique Passepartout. Il est Français, ce qui en dit déjà beaucoup, et Parisien, ce qui est encore pis. Exubérant, drôle, gaffeur parfois, mais tellement attachant, il est l'antithèse parfaite de son maître. L'auteur aime beaucoup ce type de personnage que l'on retrouve dans d'autres de ses romans. On pense à Joe, le domestique de Samuel Fergusson dans Cinq semaines en ballon, par exemple.

Il fallait à cette paire un adversaire à leur mesure, et ce sera le détective Fix. S'il a le mauvais rôle, c'est par la force des choses. Il fera tout pour arrêter Phileas Fogg, parce qu'il croit fermement œuvrer dans l'intérêt de la Reine. C'est un personnage qu'on désapprouve, mais qu'on respecte.

Enfin, il reste un quatrième personnage, une femme qui plus est, dont je ne vais pas dire grand chose, parce qu'il n'y a malheureusement pas grand chose à dire. La princesse Aouda a un rôle essentiellement décoratif, c'est ainsi. Quoique... en y réfléchissant bien, c'est tout de même grâce à elle qu'à la fin... Mais Je vous laisse le découvrir.


Même si Voyage au centre de la Terre restera à jamais à la première place dans mon cœur, ma raison me dit que le Tour du monde en quatre-vingts jours est le meilleur roman de Jules Verne. Il est excellent, en plus d'être court et facile à lire. Je le conseille a tous ceux qui souhaitent découvrir cet auteur.

Créée

le 31 mai 2023

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Loki Asgarder

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