Grand retour de Jean-Philippe Jaworski dans son univers du Vieux Royaume, après son excursion celtique.
Le récit se focalise sur le chevalier Aedan de Vaumacel, un personnage que les lecteurs de Janua Vera connaissent déjà. On retrouve le preux, son écuyer et son page, sur les routes du duché de Bromael, alors qu'ils sont sur les traces de voleurs d'enfants.
Rapidement, on découvre que la situation est plus complexe, et que les plans du chevalier vont devoir être en partie révisé. Car la situation du duché est compliquée par une querelle familiale entre le duc et ses enfants, car il a répudié son épouse pour en épouser une plus jeune (et surtout plus riche). Les enfants de l'épouse répudiée sont en rébellion plus ou moins ouverte avec leur paternel, et Vaumacel, est lui aussi lié à l'affaire, car les deux parties ont des choses à lui reprocher.
Comme toujours avec Jaworski, les différents dialogues entre les personnages sont très réussis et savoureux. On a là à faire à des nobles, des preux, forts portés sur l'honneur, et on est donc loin de la faconde d'un Benvenuto, mais là aussi, les poignards sont cachés derrière les mots.
Le récit ne reste pas centré tout le temps sur le chevalier de Vaumacel, et on rencontre au fil des pages une galerie de personnages hauts en couleurs et plus ou moins attachants jusqu'au paroxysmique tournoi annoncé dès la couverture.
Ce premier tome (on en annonce trois) se conclut sur un cliffhanger insoutenable, heureusement compensé par le fait que le tome deux ayant été publié quelques mois après ce premier volume, il est d'ores et déjà sorti au moment où j'écris ces lignes).
Un nouveau très bon roman à mettre au crédit de ce que je me permets de considérer comme la plus grande plume de la fantasy française (à égalité avec Patrick K. Dewdney ).