Mes parents ont récemment décidé de faire le grand nettoyage de leur bibliothèque. A cette occasion, j’ai récupéré un certain nombre de livres dont *Le troisième jumeau* écrit par Ken Follett. Je suis tombé sous le charme de cet écrivain gallois depuis ma lecture il y a quelques de *Les piliers de la Terre*. Jusqu’à maintenant je ne m’étais plongé dans le pan « fresque historique » de l’auteur. *Le troisième jumeau* était donc l’occasion de découvrir un nouvel aspect de l’œuvre de ce talentueux romancier.
Sorti en librairie il y a une quinzaine d’année, cet ouvrage s’immerge dans un domaine fascinant mêlant curiosité et inquiétude : la recherche en génétique. L’héroïne est une jeune scientifique qui travaille sur un thème intéressant. Elle cherche des jumeaux ayant grandi dans deux familles différentes pour réfléchir à la place de l’inné et de l’acquis dans l’évolution d’une personne. Sa quête professionnelle va s’entremêler avec sa vie personnelle quand un charmant jeune homme qu’elle a rencontré est accusé du viol de sa meilleure amie…
L’histoire se déroule sur une semaine. L’événement déclencheur, les rebondissements et le dénouement sont condensés sur une courte période. Cela génère une lecture dense et intense. Le déroulé ne souffre ainsi d’aucun temps mort. Les découvertes et les révélations s’enchainent à un rythme soutenu mais sans jamais nous perdre pour autant. Notre curiosité est au contraire en permanence relancée. La construction scénaristique s’avère particulièrement efficace.
La trame se construit autour d’une lutte utilisant les codes du combat de David contre Goliath. Jeannie Ferrami est une jeune enseignante universitaire qui fait sortir un gros cadavre du placard d’une grande entreprises liée à des hommes très puissants. Il s’agit d’un combat déséquilibré donc le bon côté est évident. Notre sympathie pour l’héroïne est immédiate et on ne que souhaiter très sincèrement la réussite de sa mission. Ce rapport de force très déséquilibré couplé à un personnage principal attachant accentue l’implication du lecteur dans sa lecture.
L’enquête est intéressante à suivre. Après une mise en place efficace, la course contre la montre se lance rapidement. En effet, Jeannie est loin d’avoir toute la vie devant elle pour éclaircir le mystère. Ses réflexions et ses recherches sont claires et logiques. Elle nous emmène aisément avec elle dans son aventure. L’aspect scientifique est habilement exploité. On apprend des choses sans être abreuvé d’informations et termes techniques ou compliqués. Cet aspect de l’intrigue est vraiment au service de l’histoire. L’enchainement des événements se fait naturellement sans être linéaire. L’héroïne subit des contrecoups et des moments difficiles. Le doute et le désespoir l’habitent parfois ponctuellement. Mais cela ne fait que donner une autre ampleur à son combat.
*Le troisième jumeau* est un donc un roman agréable qui se dévore aisément. Le suspense est présent du début à la fin et la narration est très rythmée. Il s’agit d’un ouvrage qu’on peut lire en toute circonstance : dans le métro, le soir avant de se coucher, en train de prendre l’air dans un parc… Quelles que soient les circonstances, le plaisir sera au rendez-vous…