Dans le premier tome, George R.R. Martin nous faisait découvrir un monde imaginaire, quelque part entre les récits arthuriens et l'univers de Tolkien, avant de tout envoyer valser avec un plaisir non feint. Dans le suivant, il redistribuait les cartes, observant ses protagonistes placer leurs pionts sur le grand échiquier de la vie, en vue d'une bataille finale dantesque. Ce troisème volume nous montre donc les conséquences de tout cela.
Dans un premier temps, l'auteur nous dévoile petit à petit les nouvelles alliances, certaines inattendues, d'autres prometteuses, l'évolution des personnages, certains perdant leur aura quand d'autres révèlent une nature finalement bien éloignée de ce que l'on pensait de prime abord. Le destin de certains est en marche quand celui des autres prend fin. Il est évident que tout peut arriver, et jamais quand on l'attend.
Après un ventre mou à mi-parcours, dû sûrement à l'épaisseure conséquente du bouzin, Martin explose les attentes, balançant au lecteur un nombre incalculable de morceaux de bravoure, de batailles titanesques jusqu'ici plus évoquées que réellement illustrées, et surtout, de retournements de situations jouissifs qui laisseront les lecteurs avec un sourire béats sur le visage, à l'inverse de nombreux protagonistes de l'histoire qui eux, l'auront sacrément mauvaise.