Sélim Nassib nous raconte le Liban en trois époques, 1956, 1968 et 1982.
Tout cela à travers les yeux d'un enfant juif de Beyrouth. C'est magnifique de bout en bout. Ce mélange des civilisations, ces jeunes qui voudraient que leurs visions d'un monde où le vivre ensemble prédomine et où les religions ne seraient en aucun cas un obstacle. Ils sont tous rattrapés par leur environnement par leurs origines et par leurs éducations (juive, sunnite, chiite, chrétien maronite, etc.. ) et les puissances américaines et israéliennes vont les obliger malgré eux à prendre les armes pour défendre leurs visions d'un monde plus juste.
C'est beau et on en ressort avec encore un peu plus de colère pour le monde actuel. Le livre s'arrête en 82 et a d'autant plus de force en regard de ce qu'il se passe actuellement dans cette région. La grande librairie et Augustin Trapenard recevait Wajdi Mouawad qui lui aussi parle de ces époques avec beaucoup de sensibilité. Merci à ces écrivains et auteurs de théâtre de nous apporter une compréhension de ces guerres civiles, même si leurs discours sont empreints de tristesse pour leur pays.