Ame sonnée.
Après m'être enfilé 1500 pages de Dark Fantasy avec des sorciers, des mercenaires et des créatures de l'enfer [à ce propos je vous recommande Les Annales de la Compagnie Noire, de Glen Cook, si vous...
Par
le 14 avr. 2014
23 j'aime
Ce court récit relate le combat d'un homme contre la nature, mieux encore, contre soi-même.
Lorsqu'un vieil homme décide, après plus de deux mois sans avoir pêché un poisson, de mettre un terme à sa malchance en partant à la recherche de son gagne-pain, il fait face à une longue mais non sans intensité chasse au marlin (poisson similaire à l'espadon). La douleur physique se mêle alors à l'épuisement moral dans cette expédition qu'il croit rêver par moment. La fatigue, la solitude et la faim ne suffisent pas à la résignation du vieil homme qui puise dans son expérience et son amour de la pêche pour surmonter ces obstacles. Le vieil homme est en effet un fin connaisseur et surtout un admirateur de la nature aussi bien de la mer dont les associations avec la figure féminine évoquent les écrits naturalistes de Jules Michelet, que du bestiaire maritime. Il communique ainsi avec un oiseau, des requins et bien sûr avec le marlin qu'il traque. Se développe alors peu à peu un rapport bien plus fraternel que conflictuel entre l'homme et l'animal.
Mais l'opiniâtreté, bien qu'elle ait ses vertus, possède également ses limites et, à l'image du mythe d'Icare, le vieil homme est peut-être allé non pas trop haut mais trop loin. C'est donc sur le long chemin du retour, après que le marlin eut été capturé, que la nature reprend ses droits. Une horde de requin vient assouvir sa faim et s'empare petit à petit de chaque morceau de chair du pauvre poisson. Le vieil homme regagne la terre ferme avec le rostre et quelques ossements du marlin.
Alors quelle leçon tirer de cette expérience lorsque notre patience et notre ténacité n'ont pas été récompensées ? Probablement l'acquisition d'une profonde humilité envers la Nature. Et peut-être aussi, après toutes ses mésaventures, le droit au repos (éternel ?).
Créée
le 28 juin 2023
Critique lue 21 fois
D'autres avis sur Le Vieil Homme et la Mer
Après m'être enfilé 1500 pages de Dark Fantasy avec des sorciers, des mercenaires et des créatures de l'enfer [à ce propos je vous recommande Les Annales de la Compagnie Noire, de Glen Cook, si vous...
Par
le 14 avr. 2014
23 j'aime
Mon édition du "Vieil homme et la mer" a 58 ans. Étrangement ça donne une force supplémentaire au récit, le fait que ce bouquin soit presque aussi vieux que son héros. L'histoire commence, l'air de...
Par
le 7 déc. 2010
11 j'aime
Un des derniers romans de Hemingway ; enfin, je veux dire, publié de son vivant puisqu'il y a plusieurs romans posthumes. Mais je préfère garder l'image du "dernier" roman, sorte de chant du cygne,...
Par
le 5 nov. 2023
10 j'aime
2
Du même critique
Je n'ai pas vu énormément de giallos pour le moment mais suffisamment pour reconnaître que c'est un de mes genres préférés. Ténèbres en fait partie !Ce qui fait vraiment la force de ces films, ce...
Par
le 16 mai 2020
2 j'aime
3
Guy est un film formidable pour différentes raisons mais tout d’abord parce qu'il est prenant et se regarde très facilement, sans que l'on s'ennuie, ce que j'admire toujours pour un film qui ne...
Par
le 12 août 2019
2 j'aime
Décidément les néerlandais sont fascinants, après Focus, Earth & Fire est mon dernier groupe coup de coeur ! Allez rendons hommage à cet album qui ne présente aucune critique, sacrilège ! Album...
Par
le 2 avr. 2019
2 j'aime