Je ne sais plus si c'est dans la préface (ou postface) de 22/11/63 de Stephen King, que ce dernier disait qu'il considérait Le voyage de Simon Morley comme étant le meilleur livre traitant du voyage dans le temps. Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité.
Mais bon, on peut pas dire qu'il m'ait autant enthousiasmé que lui. On sent que le travail de documentation a été énorme mais c'est aussi une des faiblesses du bouquin, car ce travail de sape donne lieu a d'interminables descriptions qui font se demander si l'intrigue n'était pas secondaire pour l'auteur.
Au delà du fait que l'explication du procédé du voyage temporel fournie par Jack Finney est bancale (plusieurs personnages parviennent à le faire sans préparation particulière alors qu'il aura fallu du temps au héros pour y parvenir), certains éléments du récit sont traités de manière très légère (la copine du héros qui est écartée du projet et dont on ne se soucie plus après par exemple). A tel point qu'on finit par se dire que Simon Morley (en plus d'être énervant car il est toujours fier de lui) est un type assez irresponsable ou un parfait abruti qui prend sans cesse des décisions tout seul et sans songer au conséquences de ses actes (allez hop, j'emmène ma copine avec moi, habillée comme elle est, pour une petite virée en amoureux dans un autre siècle. Allez hop, je fais le chemin inverse avec Julia : m'étonnerait qu'elle se choppe des bactéries ou qu'elle soit traumatisée, elle a l'air solide la petite !).
Bref, si vous voulez lire une bonne histoire de voyage dans le temps, je vous conseille plutôt Replay de Ken Grimwood.