647 pages pour réaliser l'exploit de ne créer aucune empathie pour le personnage principal, pas plus que pour les autres protagonistes, hormis peut-être Daphné - dommage, elle ne bénéficie que de quelques paragraphes.
Ce sont principalement des ectoplasmes qui apparaissent et disparaissent sans que l'on s'en émeuve.
L'idée principale est de décrire l'évolution du monde, ce qui est fait mais sans y faire participer les personnages à l'exception de deux périodes où l'on frémit enfin un peu : pendant 39/45 puis en RDA. J'entends par "frémir" le fait de s'intéresser enfin aux faits et gestes des personnages concernés.
Le "trauma" dans l'adolescence m'est resté incompréhensible. Les agissements des deux personnages principaux de l'époque m'ont semblé absurdes, invraisemblables.
Par la suite, beaucoup plus loin dans le roman, le personnage de Peter agira, lui-aussi, de façon totalement illogique, me semble-t-il.
En fait, le principal défaut de ce roman, pour moi, est de raconter l'histoire en oubliant de nous la faire vivre et d'y faire apparaître des personnages sans profondeur.