Les portes du livres qui se referment derrière nous.

Les Âmes croisées, début d'une trilogie qui restera inachevée suite à la mort de Pierre Bottero (RIP), devait réunir les trois romans trilogies de l'auteur (L'Autre - La quête d'Ewilan - Le pacte des marchombres).
Pour ce premier et unique tome, nous pouvons suivre l'histoire au côté de Nawel, une jeune fille de 16 ans, qui vit dans la cité d'AnkNor, et vit dans une classe sociale élevée. Tout d'abord hautaine et insolente, des incidents la bouleversent et lui font prendre conscience d'une nouvelle réalité... Jusqu'à ce qu'elle devienne une Armure, et qu'elle reçoive la mission de protéger le royaume.

Le style d'écriture de Pierre Bottero, dans ce roman, ré-apparait plus vif et poétique que jamais. La plus grande partie de l'intrigue tourne autant sur le personnage, Nawel, que sur ses aventures ; par ailleurs, la plupart des péripéties sont directement liées à la jeune fille. Ainsi, le livre n'est pas tant un roman de fantaisie et d'aventure qu'un portrait, que l'on peut suivre sur plus de trois-cent pages, un portrait qui change et qui nous tient jusqu'à la révélation finale.
De plus, on peut retrouver tout au long de son récit des références aux trois autres trilogies, qui nous préparent lentement à réunir les romans...

Faire en sorte que son personnage appartienne à l'une des plus hautes familles du royaume et qu'il devienne ensuite, ''simplement'' un combattant, c'était un pari risqué pour Pierre Bottero, mais sa plume a soutenu le jeu.
Et, lorsque les portes se referment sur Nawel (chut... je n'en dirais pas plus), ce sont les portes du livre qui se referment sur nous. L'auteur est mort, il n'y aura pas de suite. A nous de nous imaginer les aventures de Nawel et de ses futurs compagnons. En quelque sens, cela peut rajouter du charme au livre (en passant sur le décès de l'auteur) : il n'y a qu'à nous que se tient la suite, nous avons les éléments.

Ne reste qu'à la composer.