Un de mes classiques ultimes est "Un Roi Sans Divertissement" de Giono, un livre à la profondeur insoupçonnée. Celui-ci également a sa part de profondeur. A l'image de son personnage principal Thérèse, ce livre est tortueux et intelligent. Il dépeint avec une habilité certaine les vices humains que sont la convoitise, l'envie, la jalousie.
Thérèse raconte. Elle donne sa vision de son histoire, de ce qu'elle a vécu et de l'emprise qu'elle pense avoir eu sur son entourage. Pouvait-elle vraiment obtenir n'importe quoi de n'importe qui? C'est elle qui le dit, mais sans réel exemple pour le démontrer. Bref on nous raconte une histoire biaisée. Ce mode de narration est intelligent, car plus tard dans le roman, une deuxième version de la même histoire montre subtilement certaines incohérences du premier récit. C'est comme une mise en abime de la perfidie.
Je ne vais pas le cacher, j'ai tout de même eu du mal à rentrer dans le roman. Le début de l'histoire patine. On se demande pourquoi cette femme tient à raconter cette histoire. Le mode narration n'arrange en rien la chose. La difficulté de ma lecture m'a fait passer à côté de certaines choses plus subtiles. Dommage.
Les Ames fortes est le genre de roman qui se lit 2 fois pour en capter toute la profondeur Ce n'est pas le plus recommandable des Giono au final, il vaut quand même la peine d'être lu
Mes respects