Sur l'héroïsme : "Regarde un peu la statue du général, là-bas. Que raconte-t-elle ? Elle dit simplement qu'on a beau ruer dans les brancards et brûler des villes et des campagnes, massacrer des gens en criant victoire et faire des larmes des veuves de l'eau pour son moulin, les héros finissent sur des socles en marbre pour que les pigeons viennent leur chier dessus..."
A propos du rêve : " Le rêve est le tuteur du pauvre, et son pourfendeur. Il nous tient par la main, puis il nous
tient dans la sienne pour nous larguer quand il veut après nous avoir baladés à sa guise à travers mille promesses. C’est un gros malin, le rêve, un fin psychologue : il sait nous prendre à nos propres sentiments comme on prend au mot un fieffé menteur ; lorsque nous lui confions notre cœur et notre esprit, il nous fausse compagnie au beau milieu d’une déroute, et nous nous retrouvons avec du vent dans la tête et un trou dans la poitrine – il ne nous reste plus que les yeux pour pleurer. "
Et pour finir : " L'amour est fait de hasard et de chance. À une bretelle de la vie, il est là, offrande sur le chemin. S'il est sincère, il se bonifie avec le temps. Et s'il ne dure pas, c'est que l'on s'est trompé de mode d'emploi."
Pour le reste, d'autres ont très bien décrit de quoi il est question. Y K est nettement plus à l'aise dans son élément, si bien qu'on évitera de lui reprocher quelques inexactitudes chronologiques ( il n'y avait sûrement pas de néons en Algérie durant les années 30, et le mode de vie des bourgeoises relève plutôt des années 60 ) et quelques longueurs dans les réflexions personnelles ( surtout vers la fin ).