Plongée de nouveau dans l'univers de Dostoïevski. Je dis de nouveau car même si cela fait longtemps, j'avais déjà eu l'occasion de découvrir Crime & Châtiment qui m'avait laissé un bon souvenir.
Dans le cas des Carnets du sous-sol, on est dans un livre beaucoup plus court, séparé en deux chapitres bien distincts. Le premier est celui de l'homme qui crache son venin sur le monde, sur lui-même, sur tout ce qui l'entoure. Rien ne semble positif et s'adresse directement au lecteur. Je dois reconnaître que cette partie m'a parue la plus assommante, où il était difficile de tenir par moment le cap.
La seconde partie est plus réussie, elle a d'ailleurs été écrite dans un temps un peu plus lointain que la première, au lendemain de la mort de la femme de Dostoïevski. On découvre ce qui a poussé l'auteur de ces carnets à fuir dans son sous-sol. On y découvre un homme qui cherche finalement à se faire aimer mais qui semble déjà s'être laissé imprégner par la noirceur du monde. Carnets d'un maniaco-dépressif, voilà comment on aurait pu aussi intituler le livre de Dostoïevski.
D'une certaine manière, ces carnets doivent être largement autobiographique. Pour ceux qui connaissent un peu la vie de Dostoïevski, il avait de quoi effectivement finir dépressif entre un simulacre de fusillade après une condamnation à mort, le bagne en Sibérie ou la mort de sa femme, l'endettement, son vice du jeu, etc.
Bref, une vie que l'on peut qualifier comme pas simple et des événements qui n'ont pu qu'assombrir un caractère qui semblait assez compliqué.