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Alors, quand j’ouvre ce livre, moi qui suis plus habitué à me balader parmi les étoiles et autres supernovæ, trous noirs et exoplanètes, je tombe des nues en découvrant les microchimères et le microchimérisme ! La biologie m’intéresse parce que… je n’y connais rien. Mais quand même, ce n’est pas le premier livre de biologie que j’ouvre ! Et les microchimères… jamais entendu parler !
Bon, on va voir ce que c’est et si vous, vous connaissez, et bien passez votre chemin !
Mais ce qui m’époustoufle le plus, c’est que ça fait un bon demi-siècle qu’on en parle, que des dizaines de laboratoires, un peu partout dans le monde, s’échignent à en découvrir les secrets et ce qu’ils découvrent est faramineux. Je ne remercierai jamais assez Lise Barnéoud de nous faire profiter de plus d’une année d’enquête auprès de tous ces passionnés qui consacrent leur vie à ce chapitre stupéfiant de la biologie humaine.

Lise Barnéoud est une journaliste scientifique indépendante. Elle collabore régulièrement à plusieurs quotidiens et magazines (Libération, Science & Vie, Science & Vie Junior, Ushuaïa Magazine, La Recherche, Le Monde, etc.) ainsi qu'avec la Cité des sciences et de l'industrie à Paris.
Auteur de Biodiversité des Alpes (2015), La biodiversité ? (2013), La procréation assistée ? (2013) et, avec Vincent Tardieu, de Santo, les explorateurs de l'île planète (2007). Elle est notamment l'auteure d'Immunisés ? (2017) élu meilleure enquête de l'année par la rédaction de Lire. Elle a reçu, en 2016, le Grand Prix des Trophées Signatures Santé, et, en 2017, le prix du journaliste scientifique français de l'année décerné par l'AJSPI. Lise Barnéoud a enfin été lauréate de la bourse d'année sabbatique du Centre National du Livre (CNL) pour la rédaction des Cellules buissonnières en 2022.

Au XXIe siècle, on est tous de grands savants instruits, aux connaissances bien assises. Nous savons tous que toutes les cellules qui nous composent, de la tête aux pieds, du cœur au cerveau, proviennent du même œuf fécondé. Une cellule-œuf minuscule qui contient une combinaison unique de 23 chromosomes maternels et 23 chromosomes paternels (Ignorons les deux exceptions mythiques, farfelues, d’Adam et d’Ève). Et nous savons tous que ce sont ces 23 paires de chromosomes qui portent notre ADN, considéré comme notre identité génétique pour le reste de notre vie, notre signature chimique, notre empreinte exclusive (hors vrai jumeau), immuable et indélébile. « Voilà qui d’emblée conforte notre ego, nous confère un « moi » original, un « je » singulier, cohérent ». Vous vous doutez bien qu’il y a un os !

Je vais tenter de vous expliquer ce que j’ai compris en essayant de ne pas commettre trop d’erreurs. Pour se faire, je laisserai une large place aux propos de l’auteure, c’est plus prudent !

En effet, tout serait totalement vrai si… il y avait plusieurs dizaines de millions d’années nos ancêtres n’avaient été contaminé par un virus appartenant à la famille des rétrovirus, capables d’insérer leurs gènes dans l’ADN des organismes qu’ils infectent. Notre génome contient ainsi des dizaines de milliers de fragments d’ADN provenant de ces rétrovirus. Ce qui représente tout de même environ 8 % de la totalité de notre ADN.
– Et alors ? Ironiserez-vous.
– Eh bien, sans notre rencontre avec ce virus (qui répond au doux nom de HERV-W), sans ce mélange d’ADN viral et animal, nous en serions encore à pondre des œufs !
– Et alors ?
– Alors, c’est à cause de ce virus, qu’après fécondation les cellules périphériques du bouton embryonnaire fusionnent entre elles, jusqu’à devenir des cellules géantes contenant plusieurs noyaux. On les appelle les cellules trophoblastiques, elles formeront le placenta.
– Et alors ?
– Dès 1893 on (Dr Georg Schmorl) soupçonne que des cellules fœtales traversent le placenta pour se répandre dans le cops de la mère via la circulation sanguine. Hypothèse confirmée en 1959 après l’observation de cellules trophoblastiques dans le sang de femmes enceintes ce qui permettrait d’expliquer pourquoi la mère ne rejette pas son fœtus alors qu’il est à moitié étranger pour elle. En toute logique, son système immunitaire devrait l’identifier comme un non-soi et s’en débarrasser.
– Et c’est tout ?
– Oh non, en 1969, les techniques d’analyse devenant plus sophistiquées, dans les échantillons sanguins de 30 femmes enceintes, les scientifiques remarquent des lymphocytes possédant le caractéristique chromosome Y (L’apanage des hommes) sur 21 patientes dont 19 donneront naissance à un garçon. Sur les neuf femmes chez qui aucun chromosome Y n’a été repéré, six accoucheront de filles. Il ne fait aucun doute que les chromosomes Y proviennent des fœtus mâles.
On s’apercevra plus tard que ces "voyageuses solitaires" se retrouvent dans le sang de toutes les femmes enceintes, qu’elles portent un fœtus mâle ou femelle. Et même chez un groupe témoin de mères qui n’étaient pas enceintes lors de l’étude, mais qui avaient donné naissance à des garçons entre un et vingt-sept ans plus tôt. La preuve que ces cellules d’origine fœtale peuvent persister durant plusieurs décennies dans l’organisme maternel !
– Tout ça pour ça ?
– Attendez… attendez la suite !
Nous savons que les cellules fœtales peuvent non seulement s’immiscer dans la circulation sanguine des mères, mais aussi s’installer durablement à l’intérieur même de leurs tissus. Ce trafic de cellules pourrait représenter une « nouvelle cause de maladie » pour les mères, sachant que même des grossesses interrompues entraînent le transfert de cellules fœtales, « jusqu’à 500 000 cellules » après un avortement durant le premier semestre !
Ainsi l’exemple de cette femme de 40 ans qui habite Seattle et souffre d’une hépatite C d’origine infectieuse. Elle a connu cinq grossesses, avec quatre partenaires différents : les deux premières ont été interrompues, la troisième a mené à la naissance d’un garçon et les deux dernières se sont soldées par des fausses couches. Lorsque les biologistes observent au microscope des coupes de son foie, ils n’en reviennent pas : un nuage de chromosome Y ! Des analyses génétiques plus fines montreront que ces cellules ne proviennent pas de son fils unique, ne matchent pas non plus avec son partenaire du moment, mais correspondent, en partie tout du moins, au profil de ses deux premiers partenaires. Ces cellules mâles proviennent donc probablement des deux premières grossesses, de fœtus avortés il y a dix-sept et dix-neuf ans ! Les cellules semblent parfaitement intégrées à l’organe, et pour couronner le tout, alors que la patiente décide d’arrêter les traitements contre son hépatite, sa maladie s’atténue. Les cellules microchimériques y seraient-elles pour quelque chose ? Pourraient-elles venir prêter main-forte aux cellules hôtes abîmées par le virus ?
« Il a été montré qu’un avortement en tout début de grossesse entraîne chez la femme une quantité plus importante de cellules d’origine fœtale qu’une naissance à terme. En outre, ces cellules du début de la grossesse pourraient avoir un plus grand potentiel de régénération. Si ces cellules persistent et réparent, ira-t-on un jour jusqu’à penser que l’avortement pourrait constituer un boost de jouvence ? »
On touche ici du doigt à quel point notre vision du monde peut façonner nos interprétations scientifiques. Une pente glissante, car le désir de confirmer nos convictions prend souvent le pas sur celui de comprendre.

– Attendez, c’est n’importe quoi ! Alors les mères peuvent aussi transmettre des maladies ?
– Eh oui ! On découvre même avec stupeur que des cellules maternelles tumorales peuvent elles aussi traverser le placenta et se greffer sur le fœtus, provoquant un cancer néonatal !
Mais il se pourrait que certaines viennent donner un coup de main : on en retrouve dans le muscle cardiaque déficient de certains bébés, ce ne sont pas des cellules immunitaires en croisade contre les cellules du bébé, ce sont des cellules du cœur, capables de battre à l’unisson avec leurs voisines. Seule différence : leur noyau renferme l’ADN des mères, et non celui des nouveau-nés. Se pourrait-il qu’ici, les cellules maternelles viennent en renfort dans les organes du fœtus, cherchant non pas à attaquer, mais à coopérer ?
Et ces cellules maternelles ne se retrouvent pas seulement chez les nouveau-nés malades ; elles sont partout, dans tous les cordons ombilicaux. Chez tous les bébés. Y compris ceux qui se portent comme un charme. Plus de la moitié des individus testés conservent des cellules maternelles dans leur sang, même après 40 ans !
– Mais, si les cellules fœtales traversent le placenta et s’installent où elles veulent, ça va être le bazar ?
– Tout à fait ! On en veut pour preuve l’exemple de Mme McK (appelons-la comme cela) qui vient donner son sang dans une clinique anglaise en 1953 et où on découvre qu’elle est à la fois du groupe O et du groupe A ! Impossible !
Une enquête a révélé que Mme MmK a eu un frère jumeau décédé à l’âge de trois ans et que les cellules de Mme McK sont du groupe O et celles de son frère jumeau, décédé, du groupe A.
Ou encore le cas de Karen Keegan qui, à 52 ans, doit subir une greffe de rein. Elle a trois enfants, donneurs potentiels, pourtant on lui annonce que deux de ses enfants ne correspondent pas à son ADN ! Les médecins examinent alors Karen en détail (sa peau, ses cheveux, un bout de thyroïde) et découvrent dans certains échantillons deux populations distinctes de cellules : l’une identique à ses cellules sanguines et à son « vrai » fils, et l’autre qui possède des marqueurs génétiques concordant avec ceux retrouvés sur les deux autres fils. Deux identités génétiques réunies dans un seul corps. Ici, contrairement à Mme McK, Karen est née seule. Qui, alors, peut bien l’habiter à ce point ? Selon certaines données, 10 à 30 % des grossesses uniques démarreraient en réalité avec deux embryons. Ces derniers peuvent fusionner très tôt durant leur développement, ou l’un des deux peut disparaître quelques jours plus tard, tout en léguant des cellules au survivant. On parle alors de jumeaux évanescents, ou jumeaux fantômes. Pour les médecins de Karen, voilà la seule explication possible à sa situation ahurissante.
C’est le cas de Lydia Fairchild qui à 26 ans demande de l’aide pour élever seule ses deux enfants et se voit reprocher de ne pas être la mère de ses enfants, le test ADN étant formel (encore un coup d’une sœur jumelle fantôme – les enfants dont la mère n’est pas née [sic]).
Ou cet américain qui, à l’occasion d’une PMA découvre que 10 % de ses spermatozoïdes contiennent un autre ADN que le sien, celui d’un frère jumeau disparu in utero.
Et que dire de Kim, accusée d’avoir tué sa fille de trois ans. L’analyse ADN indique que l’enfant serait en réalité celui de la mère de Kim, qui s’en occupait régulièrement.
– Alors, les tests ADN, on ne peut plus leur faire confiance ?
– Avec précautions ! Et là, on parle placenta et grossesses, mais ces cellules étrangères peuvent provenir d’une transfusion sanguine ou d’un rapport sexuel… Et c’est la même chose avec les greffes : « Désormais, les choses sont claires :dès lors qu’un protagoniste a reçu une greffe, les risques d’erreur des tests ADN sont trop importants pour les utiliser comme éléments de preuve. Faute de quoi, des donneurs anonymes pourraient se voir reprocher des infractions qu’ils n’ont pas commises. » Tout se passe comme si la greffe était un fœtus.
– OK, mais généralement les fœtus ne sont pas rejetés !
– C’est exact. Des chercheurs tentent actuellement de mettre au point un cocktail chimique qui imiterait les conditions fœtales, permettant un retour du système immunitaire à un état immature. Dans ces conditions, l’injection de cellules du donneur s’apparenterait au microchimérisme d’origine maternelle et pourrait dès lors jouer pleinement son rôle de pacification du système immunitaire en vue d’une greffe ultérieure…
– En fin de compte, ces cellules chimériques, positives ou négatives ?
– Les deux, mon capitaine !
Aujourd’hui, et c’est l’un des rôles le mieux documenté des cellules microchimériques, celles d’origine fœtale qui accourent vers les plaies cutanées de souris, où ces cellules se transforment en vaisseaux sanguins et facilitent ainsi la cicatrisation.
En 2004, la cardiologue Hina Chaudhry croise la route de deux patientes atteintes d’une cardiomyopathie dite du péripartum, c’est-à-dire développée durant ou juste après la grossesse. En quelques mois, elles avaient récupéré un cœur comme neuf alors que l’étendue des dommages faisait craindre le pire. Huit ans plus tard, son équipe découvre qu’environ 40 % des cellules d’origine fœtale présentes dans le cœur maternel proviennent directement du placenta. Elles viennent se loger spécifiquement dans les régions abîmées, où elles se transforment en cardiomyocytes fonctionnelles ou bien en vaisseaux sanguins.
On a noté que les nouveau-nés qui possèdent le plus de cellules d’origine maternelle dans leur sang présentent le moins d’infections entre sept mois et un an.
« Le microchimérisme maternel favorise l’immunité et atténue le risque d’infections respiratoires précoces chez les nourrissons. »
– C’est plutôt positif tout ça, non ?
– Oui, mais attendez la suite !
Des chercheurs français ont accédé à des biopsies de mélanome et de grains de beauté bénins chez 24 femmes enceintes. Résultat : 63 % des mélanomes abritent des cellules fœtales contre 12 % des grains de beauté. Et les cellules fœtales retrouvées dans les mélanomes se transforment effectivement en vaisseaux sanguins, donc en potentiels alliés des cellules cancéreuses. Idem pour le cancer du sein : lorsqu’il survient durant ou juste après une grossesse, il est souvent décrit comme plus agressif.
En 2010, un homme âgé de 40 ans, est atteint de symptômes de type sclérodermie, une affection principalement féminine, qui rigidifie la peau et les articulations. Dans son sang, on découvre un taux impressionnant de microchimérisme : 5 % des cellules sanguines portent des marqueurs génétiques différents de ceux du patient. Avec leurs deux chromosomes X (féminin). Ce ne sont pas les cellules de la mère du patient, ni de sa grande sœur. On comprend que ce sont des cellules d’une jumelle évanescente.
Ces situations, si elles devaient se confirmer, changeraient drastiquement notre approche vis-à-vis de ces maladies jusqu’ici dites auto-immunes. Cela pourrait notamment expliquer pourquoi 80 % des victimes de maladies auto-immunes sont des femmes et pourquoi certaines de ces affections ont une incidence maximale entre 40 et 60 ans, après la période reproductive, donc après avoir fait le plein de cellules microchimériques.
Et que penser des mères d’enfants atteints de trisomie 21 qui ont quatre à cinq fois plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer plus tard dans leur vie ? Faut-il y voir un rôle des cellules microchimériques anormales d’origine fœtale ? L’hypothèse n’est pas exclue. Cette forme d’héritage génétique bouleverse notre vision habituelle de l’hérédité, qui se transmet par définition des parents aux enfants, d’une génération à la suivante. Ici, des femmes héritent des gènes de leur enfant, une sorte d’héritage à l’envers.
– Et ces cellules « micro-machin », elles sont rares ?
– Non, non, pas du tout, ces cellules sont partout, chez tout le monde !
– Mais si c’est le placenta qui est en jeu, on doit en retrouver chez tous les mammifères ?
– Absolument, on en a observé chez les souris, les chiens, les lapins, les vaches, les chevaux, les singes, etc.
– Et ça, depuis des millions d’années ? Quid de l’évolution ?
– Bonne question ! Suivant la théorie darwinienne, si ce phénomène n’a pas été éliminé par la sélection naturelle, c’est parce qu’il nous est utile et profitable !
Par exemple, ces grandes migratrices aideraient à tolérer la présence de cette étrange greffe naturelle logée dans le ventre des femmes depuis des millénaires.
Une étude a révélé que 63 % des femmes possédaient des cellules mâles dans leur cerveau, probablement en provenance de leurs fœtus, et que celles-ci peuvent se transformer en neurones et autres cellules fonctionnelles du système nerveux central. Dès lors, ne peut-on pas imaginer qu’elles puissent influencer d’une façon ou d’une autre les fonctions cérébrales maternelles ? Et produire certaines molécules, comme l’ocytocine, une hormone produite par nos neurones et impliquée dans plusieurs comportements sociaux comme l’attachement, la générosité et l’empathie ? La sélection pourrait-elle avoir favorisé le microchimérisme fœtal pour sa capacité à amplifier le phénomène d’attachement maternel ?
« Du côté des fœtus, les avantages paraissent nombreux. En envoyant leurs cellules au-delà du placenta, ils s’assureraient le gîte, le couvert et l’amour maternel. Et en accueillant dans leur propre organisme les cellules de leur mère, ils s’assureraient un développement neuronal harmonieux et un système immunitaire prêt à les protéger ultérieurement. »
Côté mères, on a vu que les cellules d’origine fœtale offrent tout d’abord une possibilité de réparation tissulaire plutôt intéressante, cet effet « cure de jouvence » représenterait un avantage pour les mères comme pour leur progéniture, qui pourraient dès lors bénéficier plus sûrement et plus longuement d’une aide dévouée à leur égard.
Une étude danoise portant sur 172 femmes, commencée dans les années 1990, lorsqu’elles avaient entre 50 et 65 ans a montré chez 70 % d’entre elles, des cellules mâles. Trente ans plus tard, les femmes qui étaient positives au microchimérisme dans les années 1990 présentent une mortalité inférieure de 60 % comparativement à celles chez qui aucune trace de cellules mâles n’a pu être détectée. La raison ? Un risque « nettement réduit » de décès par cancer du sein, des ovaires ou encore du cerveau.

– Merci pour cet aperçu, mais je suppose que le bouquin est beaucoup plus complet ?
– Tout à fait, on s’est contenté, ici, de survoler les conséquences dues à ces cellules "étrangères" qui nous habitent tous et si le sujet vous intéresse, je vous conseille vivement de lire le livre pour une meilleure compréhension, en outre il est écrit de façon tout à fait abordable et avec humour.
Mais j’aimerais terminer sur une réflexion de la philosophe danoise Margrit Shildrick, connue pour ses travaux féministes : « "On a envie d’y croire, non ?" […] Vu ainsi, le microchimérisme n’apparaît-il pas comme une juste récompense face aux lourds tributs que paient les femmes pour la reproduction de l’espèce ? Comme une petite revanche sur les hommes aussi, qui transmettent leurs gènes à la génération suivante sans aucun effort, au cours de leurs multiples relations orgasmiques. Nous assumons certes l’essentiel des risques pour la survie de nos progénitures, mais nous serions quelque part "dédommagées" en récupérant des cellules potentiellement bénéfiques pour notre santé. »

Philou33
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le 13 oct. 2023

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