Ce livre n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Vu la couverture, je pensais à un roman ayant pour cadre la Première Guerre Mondiale. Il n'en est rien.
Déjà, il ne s'agit pas vraiment d'un roman, mais d'une sorte de successions de souvenirs assez fouillie, mettant en scène des personnages importants dans la vie de l'auteur, et qui vont mourir les uns après les autres, ce qui est l'occasion de parler d'eux, de leur vie, de leur passé, de leurs habitudes, du regard que les autres portaient sur eux, de leurs secrets. C'est bien écrit, certes, et ce qui est intéressant, c'est que certains souvenir pourtant très personnels m'ont parlé, car j'ai cru y reconnaître des membres de ma famille. Mais au delà de ça, je trouve que ce roman manque singulièrement de structure, et ne met pas assez en valeur les souvenir plus anciens.
Cela dit, Rouaud parle extrêmement bien de la pluie qui tombe et glisse sur les vitres, il est capable d'en parler pendant des pages sans qu'on s'en lasse.