Le livre a une construction réfléchie qui peut sembler déconcertante au premier abord, mais fait sens pour raconter une conversion, ce qui est le but du livre; montrer au lecteur la voie qui mène à la foi. À mon avis, l'intérêt n'est pas vraiment là, dans cet aspect argumentaire, même s'il est brillant: "sur le papier", tout est bien fait, bien construit, toutes les cases sont cochées, mais il manque une chose.
Si le texte peut raffermir des convictions, il me semble en soi incapable de convaincre pleinement. La foi reste une clé de voûte vitale et donc un lecteur sceptique passera son temps à rejeter. Mais c'est là qu'intervient la partie la plus intéressante à mon sens d'athée: on passe tant de temps à se dire, à chaque fois qu'il s'adresse directement, nominalement, à Dieu, qu'il a tort, on cherche tant à le contredire, qu'à la fin, même si on se considère athée, il faut bien admettre que dans ce mot, il y a a-thée. Qu'on le veuille ou non, quel que soit le parti qu'on prenne, on ne peut parler ou penser à propos de Dieu sans l'introduire, justement. Nier c'est aussi amener et à ce titre, ce texte ouvre les yeux.