L'histoire de cette jeune vieille fille destinée à coudre de la dentelle sur les robes de ses milliers de cousines (qui sont peut-être aussi ses tantes et ses sœurs — c'est que la consanguinité est un art de vivre dans ce livre) est dans l'ensemble relativement plaisante. Ce personnage traverse les pages avec une assurance grandissante, jusqu'à se métamorphoser complètement, passant du fade marron au rouge sanguin, au point même que la vraisemblance du récit en pâtit un peu. C'est surtout son attachement soudain et non justifié à l'homme mentionné dans le résumé qui intéresse les plus romantiques, dont je fais partie, mais cela ne survient en réalité que dans le dernier tiers du roman.
Dans un élan de générosité, causé par la simplicité narrative et l'admiration première que j'avais pour l'héroïne, j'aurais pu ignorer toutes les coquilles typographiques qui jonchent les feuillets ; je l'aurais fait si la fin avait été différente. Mais parce qu'elle est une affreuse gifle lancée à la figure de la probité, je me sens obligée de cracher tout mon dédain sur les derniers mots et de relever tous les autres petits défauts qui font finalement de ce roman un navet.