Les Dames du lac par Gwen21
Jusqu'à ce roman, je me tenais prudemment en marge du monde arthurien, un peu comme on se tient au bord d'un précipice. N'étant pas très portée Fantaisy, ayant été contrainte et forcée, plus jeune, de jouer à Hero Quest avec mes frères (pour être la victime et la perdante 100% du temps évidemment), je restais paradoxalement et dans le même temps fascinée par le monde d'Excalibur (le film), par la légende, les fées, l'enchanteur, le trio amoureux Arthur/Guenièvre/Lancelot, etc. Bref, vous m'avez comprise... par la nébuleuse arthurienne !
Quelque part dans ma tête, un petit esprit me poussait à en découvrir un peu plus tandis que ma raison m'imposait de rester accrochée fermement au bord du vide car tomber dans le "précipice" c'était peut-être risquer de devenir une puriste du genre, de passer mes week-ends à faire des jeux de rôles avec des geeks ou à accumuler dans ma bibliothèque tout ce qui a été écrit de près ou de loin sur la fameuse Table Ronde, ses chevaliers, son Graal et le reste...
Voyez dans quelle angoisse je me trouvais !
J'en étais là de mes réflexions (et de mon manque de décision) quand mon beau-frère (l'un de ces fameux puristes que je redoute tant) me propose un beau jour de commencer par lire Les Dames du lac et me prête les deux premiers tomes des Dames d'Avallon. J'acceptai sans hésiter, voyant là un signe encourageant et étant peu effarouchée par la couverture façon comic strip.
Résultat : j'ai très bien fait d'écouter mon beau-frère ! J'ai aimé.
J'ai aimé me trouver dans une narration extrêmement féminine et moins guerrière que je ne le craignais. J'ai aimé retrouver les accents de la fine amor (cf. entre autres Lancelot le chevalier à la charrette) et une atmosphère qui allie harmonieusement magie, histoire remaniée mais crédible et analyse psychologique des personnages et de leurs rapports aux divinités, au sacré, à la royauté et aux autres peuples.
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