Élève dans une école privé, Törless se prend d'amitié pour deux autres camarades Beineberg et Reiting. Ces derniers, charismatiques, meneurs de bande, prennent pour souffre douleur Basini, un jeune homme doux et superficiel.

Les désarrois de l'élève Törless porte bien son nom. L'œuvre dresse le portrait de jeunes qui sortent de l'enfance, qui jouent aux grands tout en s'inscrivant encore dans le désir des parents. Ils découvrent les rapports de domination et de soumission, la sexualité, les doutes quant à leur avenir, et surtout le questionnement de soi, de la morale, des valeurs. Les émotions sont pleines, oscillent entre abysse et acmé. Törless, en perpétuelle quête narcissique, veut tour à tour vivre le spontané, sans réfléchir, puis se conformer à une pensée élaborée, mais s'observe toujours, cherche sa place.

Les névrosés trouveront refuge dans un roman au style délicat, qui décrit avec précision et subtilité les atermoiements adolescents. Ils se sentiront aussi défaits, humiliés, minuscules, en apprenant que cette oeuvre aux résonances si contemporaines a été écrit en 1906 et qu'il s'agit d'un premier roman.
Llywel
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le 24 juin 2014

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