L'amour, de fond en comble
Mon premier livre de Schmitt, m'ayant ainsi fait découvrir l'auteur (les initiés me blâmeront sans retenir leurs coups, peut-être auront-ils raison), dont la lecture s'étala, bien malgré moi, sur...
le 12 sept. 2019
Dans ce recueil de cinq nouvelles, Eric-Emmanuel Schmitt nous livre
cinq histoires d'amour originales : l'amour homosexuel, l'amour pour
un animal, l'amour pour un disparu, l'amour pour un neveu et enfin
l'amour pour un être dont on s'est détaché avant qu'il ne naisse.
L'écrivain belge est un fin pédagogue, il transmet son message de
fraternité, de bonté et de tolérance à travers ses œuvres romanesques
et théâtrales, sans jamais faillir au pessimisme. C'est une grande
qualité. L’œuvre maîtresse est le titre éponyme. Ce petit roman nous
raconte comment deux hommes qui s'aiment ont choisi, en toute
discrétion, de suivre un couple hétérosexuel tout au long de leur
vie, plus particulièrement Geneviève, dont la vie ne lui fera pas de
cadeau. La question de l'homosexualité durant les trente glorieuses
est très bien traitée : son devoir de discrétion, son amertume de ne
pas pouvoir avoir d'enfants, son héritage. La suite - il faut bien le
dire - est un long et pénible decrescendo. "Le chien" est une
nouvelle qui tire la larme à l’œil, parce qu'elle utilise l'histoire
tragique des juifs pendant la seconde guerre mondiale. "Ménage à
trois" rend hommage à Mozart mais ne captive pas. "Un cœur sous la
cendre" possède une bonne intrigue mais l'histoire, qui se déroule en
Islande, pèche par son invraisemblance et son incohérence. Enfin,
"l'enfant fantôme" relève un peu le niveau : un couple bourgeois
parisien fait un très mauvais choix et le paye cruellement. La morale
chrétienne sonne un peu le glas de la liberté de ton que doit avoir
un écrivain, mais cet état d'esprit est aussi la marque de fabrique
de l'auteur de "la part de l'autre." A conseiller, donc, pour celles
et ceux qui admirent les histoires dont la morale est sans ambiguïté.
Créée
le 11 mars 2019
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Par
le 11 mars 2019
Ça se lit vite et bien, c'est souvent touchant. Ce n'est pas de la grande littérature, mais s'il n'y avait qu'elle pour faire de bons livres, ça se saurait ! :p
Par
le 6 avr. 2016
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