Trafic d'organes et avortement
Ce que j’aime avec les challenges, c’est de découvrir des auteurs vers lesquels je n’irai pas autrement. Cryssilda nous a proposé en juillet de lire Peter May, ce n’est qu’à la bibliothèque que j’ai su qu’il écrivait des polars. Une lecture plaisante mais sans plus.
Le commissaire Li est envoyé à Shanghai pour une découverte macabre. Des morceaux de femmes ont été retrouvés sur un chantier. Il est accompagné de Mei Ling et de Margaret, sa compagne et collègue. Pendant que ces trois-là forment un trio conflictuel, l’enquête avance doucement. Qui est donc derrière cette horreur ?
Les personnages sont stéréotypés. Li est sous le charme de Mei Ling la nouvelle et n’assume pas cela devant Margaret. Ah les hommes ! En plus, il ne se rend pas compte que Mei Ling essaie de rabaisser Margaret devant lui, il est bête. Margaret est la seule que j’ai apprécié, malgré ses blessures, elle avance. Son travail de pathologiste lui permet d’oublier un temps ses problèmes. Elle est plus perspicace que les deux autres.
Je n’apprécie pas les polars, ils me filent souvent (tout le temps) la frousse mais celui-ci non. Bien sûr, les meurtres sont horribles : retirer les organes d’une personne vivante. Ce sont toutes des femmes. Je n’ai pas été surprise, j’avais deviné beaucoup de choses avant les dernières pages.
On parcourt Shanghai dans ce tome, j’ai aimé courir d’un bout à l’autre de la ville, voir sa facette occidentalisée et celle traditionnel (le peu qu’il lui reste). Les enquêteurs chinois ont un respect pour leurs supérieurs et leurs familles plus forts qu’en Occident, Margaret est l’"ennemie" car elle est américaine. Le choc des cultures : Occident/Orient.
Sous les aspects polar, on sent la politique qui roule derrière l’enquête : la politique de l’enfant unique ; et, la corruption chinoise qui bloque l’enquête.
Une plaisante lecture mais pas marquante. J’aurais préféré lire L’île des chasseurs d’oiseaux, je tenterai de nouveau Peter May avec la trilogie Lewis la prochaine fois !