Suite du fantastique "La Religion" on retrouve ici Mattias Tannhauser en plein Paris, à la veille du massacre de la Saint-Barthelemy. A ce sujet il aurait été sympa de fournir un petit rappel historique en début de livre, comme il est fait à la fin, pour avoir tous les éléments en main, je suis pas sur que les tensions à cette époque entre protestants et cathos soient connus de tous. Même apres avoir lu Fortune de France il y'a quelques années j'ai eu un peu de mal à situer certains noms. Bon pas très grave.

Tout le livre se déroulera sous une énoooooorme chape de plomb. Ca sent l'orage dès le début, le genre d'orage bien lourd, bien moite, bien collant, le truc qui te fait avancer toute la journée comme un escargot. Mattias essaie de se sortir de tout ça, mais il a du mal, il semble avoir pris 20 ans tel un FitzChivalry de fin de cycle.

L'orage met beaucoup de temps à éclater, et tout au long de cette préparation, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages tant ils sont plus détestables les uns que les autres. Et on peut pas dire que tous les détails sur la grossesse de Carla soient super passionnants. Bref on patiente en attendant que ça décolle.

Et au bout d'une ou deux centaines de pages, ça pète, Paris devient fou et Mattias encore plus. Et là on passe de long et ennuyeux, à trèèèèèèèès long et pas toujours passionnant. On a le droit à un gigantesque pavé de massacres, tant qu'à la fin ça devient encore plus ridicule qu'un The Expandables ou tout autre blockbuster no brain. Ca fait un peu tache dans une aventure un peu historique. Je serai curieux de savoir combien de mecs Mattias tue dans ce bouquin toujours à 1 contre 10. Il doit facile en dézinguer 10 par pages sans mentir. Doit y'avoir au moins une trentaine de passage de bagarre où on a le droit à toutes les tortures possibles. Et sans enjeu les bastons tellement les mecs d'en face sont des moutons prêts à égorger, avec des motivations plus que bizarres.

Alors ok c'est assez jouissif au début de le voir péter des articulations tel un Steven Seagal du Moyen-Age, mais encore une fois que c'est long. Le passage dans les cours des Halles est sympa, mais tout le côté mystique est lui aussi trop lourd.

Bref pas un mauvais bouquin, mais une petite souffrance à lire parfois, tant on a l'impression que ça ne va jamais s'arreter. Je n'ai pas du tout retrouvé le plaisir de découvrir le récit de "La Religion". Là on a le droit à un énorme orage certes, mais rester des heures sous la pluie au bout d'un moment ça lasse.
alb
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le 4 oct. 2014

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alb

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