Si tu pensais que les histoires de famille étaient juste une question d’albums photos poussiéreux et de repas gênants, Les Fantômes du vieux pays de Nathan Hill est là pour te rappeler qu’elles peuvent aussi inclure des fuites inexpliquées, des secrets bien enfouis et une mère qui se retrouve soudainement sous les projecteurs pour un acte incompréhensible.
L’histoire ? Samuel Anderson, prof de fac un peu raté et écrivain bloqué, voit sa vie basculer quand sa mère, qui l’a abandonné enfant, refait surface… dans un scandale national. Elle vient d’agresser un politicien en pleine rue, et tout le pays veut comprendre pourquoi. Problème : lui aussi. S’ensuit une enquête qui le plonge dans le passé familial, entre l’Amérique contemporaine et la Norvège d’autrefois, avec une galerie de personnages qui oscillent entre le touchant et l’absurde.
Le gros point fort ? C’est dense, ambitieux et brillamment construit. Nathan Hill jongle entre les époques et les points de vue avec une fluidité impressionnante, mêlant drame familial, satire sociale et critique politique avec une aisance qui rappelle les grands romans américains. L’humour, parfois grinçant, équilibre parfaitement la mélancolie du récit.
Le hic ? C’est un pavé qui prend son temps. Si tu cherches un roman ultra-rythmé, tu risques d’être un peu frustré par certaines longueurs. Le livre déborde de réflexions et de digressions, ce qui peut être un régal… ou un frein, selon ton humeur.
Bref, Les Fantômes du vieux pays, c’est une fresque romanesque qui brasse famille, politique et mémoire avec un style percutant et une touche d’ironie bien sentie. À lire si tu veux un roman profond et foisonnant, qui alterne entre émotions fortes et éclats de rire nerveux.