Quand je lisais Bernard Werber entre mes 12 et 16ans, je trouvais ça vraiment sympa, frais. C'était chouette de remettre en question certaines réflexions, de mettre en perspective des automatismes de pensées. Franchement, c'était chouette de lire des trucs malin !
Toutefois, plus le temps passe, plus mes nouvelles lectures de Werber en sonnent le glas: ce ne sont que des livres de "petit malin". Werber parle à travers ses personnages, qui tiennent trop à faire comprendre qu'ils sont des petits génies, qu'ils pensent différemment, qu'ils sont en dehors des carcans de pensées... et c'est un poil redondant, voire presque moralisateur.
De plus, ne citant jamais de sources, impossible de démêler le vrai du faux dans les faits avancés, tenus pour scientifiques, préférant des pensées simplistes et de l'auto-citation constante.
C'est avec pleins de préjugés que j'ai donc démarré Les Fourmis, qui s'avère avoir moins de défauts que les oeuvres suivantes. Oui, les scènes avec les humains sont navrantes, comme d'habitude, mais moins énervantes qu'à l'accoutumée. Quant aux scènes qui concernent les fourmis, il aura fallu un moment pour y trouver des repères et un intérêt, mais ça marche assez bien au final.
Une lecture plus agréable qu'annoncée, mais toujours une carrière que je tiens pour surestimée.