Je ne vais pas nier les qualités du livre, Les Frères Karamazov aborde de nombreux thèmes (la religion, la mort, la morale...) et dit beaucoup de choses intéressantes dessus.
Mais ça de nombreuses critiques en parlent déjà et je vais donc tout de suite m'attaquer aux problèmes des Frères Karamazov et aux raisons de ma note
Même si ma lecture des Frères Karamazov est lointaine, j'en ai gardé un souvenir marquant, parce que oui, Dostoïevski, c'est avant tout un sensationnaliste. Ah ça c'est sûr, cette écriture lourde, avec ces personnages humiliés, qui crient et pleurent sans arrêt, on en a du sensationnalisme. Toute les 30 pages, on est repartis pour 50 pages de climax, à tel point que j'avais très vite mal aux oreilles.
Alors là un paradoxe s'impose. Car même si Dostoïevski était sentimental, qu'il cernait avec une précision chirurgicale la psychologie de ses personnages, ses livres sont à mes yeux exempts de toute sensibilité et (enfin presque, je dois avouer quelques éclats de beauté par endroits) de beauté.
Dostoïevski privilégiait les idées plutôt que l'esthétisme, choix compréhensible, si cet esthétisme n'était pas entièrement sacrifié, pour afficher à la face du lecteur ses idées dans des discours complètement décousus et déstructurés tout en restant parfaitement compréhensible. Car on me les a vanté ces discours, certes intéressants, mais, excusez le mot, absolument hideux.