Je n'avais pas lu de livre de Damasio avant celui-là.
Je dois avouer tout d'abord que je n'ai pas su aller au bout de cette histoire qui il me semble avait pourtant bien commencé.
Les 200 premières pages sont en effet haletantes.
Ce n'est pas tant la description d’un futur proche et dystopique qui m’a plu mais avant tout l’idée malicieuse d’avoir matérialisé les concepts vivaces de liberté, d’ouverture au monde et d’adaptabilité par de petits êtres vivants aussi insoupçonnables qu’insaisissables.
Les propriétés vitales de ces créatures sont inouïes et évoquent les richesses inexplorées d’un monde que nous ne savons pas assez regarder.
Évidemment, les Pokémon ne sont pas loin.
Les furtifs, c'est le hors champs de l’esprit cartésien.
L’espoir concret d’un monde assujetti aux valeurs libérales.
Malheureusement au bout de 500 pages, la langue tout en jeux de mot capillotracté, la typographie qui n’apporte rien a l’œuvre (remplacer des F par des 5 ou encore placer des blocs de parenthèses ou encore des points sous certaines lettres) et la description interminable et redondante d’une lutte communautaire dont on aura bien compris les enjeux sont devenus des freins à mon intérêt pour ce pavé pamphletero-philosophique.
La narration un peu trop manichéenne virevolte entre actions dignes de James Bond et plongées dans les méandres d’un essai de linguistique universitaire.
Passionnant grand-écart... sur le papier !