Isabelle Monnin le répète à plusieurs reprises dans le livre, "toutes les vies méritent d'être racontées", que ce soit de manière fictive ou documentaire. Je ne sais pas encore ce qui touche le plus, le roman, mmh je ne pense pas, son journal d'écriture, avec tout ce qu'elle donne d'elle-même dans ce projet, ou l'enquête, étrangement assez haletante. Une expérience littéraire assez fascinante en soi, sur le réel et l'imaginaire qui se coupent et se recoupent, sur l'intime et l'étranger, l'anodin et l'extraordinaire, le quelconque et le beau, et ces vies, imaginées, reconstituées et écrites, et dont pourtant on sent tout ce qu'elles ont d'éphémère.
La dernière partie du projet, musicale, est moindre, mais reste cependant très intéressante dans l'illustration qu'en fait Alex Beaupain (que j'aime bien, voire même beaucoup). C'est étonnant de voir les voix qu'il donne aux personnages d'Isabelle Monnin, les images retenues pour créer le texte de la chanson, et faire rentrer dans cet univers musical.