Matatoune
Le 12/06/2022 à 19h42
Quel plaisir de lire le roman noir, Les hommes ont peur de la lumière de Douglas Kennedy traduit par Cloé Royer qui décrit une Amérique actuelle, lézardée, fracturée et exsangue par une politique libérale où l’argent a toujours été roi.
Retrouvant le style de ses débuts, l’écrivain rend compte en particulier de la réalité vécue par les femmes qui souhaitent avorter dans des états fédéraux où les pro-vies ont choisi de contester la loi en vigueur. Du coup, c’est un portrait cinglant d’une démocratie fragilisée par ses extrémistes qui ne peuvent plus s’écouter pour vivre ensemble.
Brendan est devenu chauffeur Uber, travaillant de soixante à soixante-dix heures par semaine pour douze dollars de l’heure après trente-cinq années dans la vente et un diplôme d’ingénieur obtenu dans sa jeunesse.
Après avoir déposé une femme d’un certain âge devant un porche où l’entrée se fait par un digicode, il décide de s’octroyer une pause dans un lieu proche. A son retour, il surprend un motard balançant un cocktail Molotov à l’intérieur de l’immeuble où la femme s’était engouffrée. L’explosion permet à Brendan de faire la connaissance d’Élise, Douma accompagnant bénévolement les femmes qui viennent se faire avorter.
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https://vagabondageautourdesoi.com/2022/06/10/douglas-kennedy/