Les Huit Coup de l’Horloge sont un recueil de nouvelles, format dans lequel habituellement Maurice Leblanc s’illustre, mais où ici, il faut bien avouer que l’on perd la grandeur des récits habituels d’Arsène Lupin.
La raison principale est évidente : ce n’est pas Arsène Lupin. Afin de relier cela à son personnage, Maurice Leblanc assume quelques liens, mais globalement le prince Rénine n’a pas toute la personnalité de Lupin, étant un observateur qui révèle ce qui est déjà là plutôt qu’un gentleman cambrioleur qui agit de manière époustouflante.
Les aventures ici ne sont pas celles d’un voleur, d’un charmant criminel, mais bien d’un aventurier détective qui se contente souvent de faire dire à des personnages ce qu’ils sont vite prêt à avouer.
De fait, les histoires sont avant tout descriptives et on est vraiment loin de la folie grandiloquente du personnage.
Mon humble interprétation serait que Leblanc en ayant marre de Lupin mais ne parvenant pas à s’en débarrasser ne cherche pas ici à nous offrir réellement du Lupin mais préfère exposer des mystères qui trouvent leurs solutions sous les narrations du prince Rénine.
Le fil rouge autour d’Hortense permet à ce recueil d’avoir une véritable unité, ce qui est indiscutable, mais nous perdons vraiment les coups de génie habituels du personnage.
C’est divertissant, sans aucun doute, mais on est très loin des meilleures œuvres de Maurice Leblanc et ça reste, fondamentalement, assez oubliable.