Une trame narrative qu'on connaît trop (3 récits entremêlés) et qui n'est pas développée pleinement. Les 3 femmes semblent avoir été posées les unes à côté des autres sans qu'il n'y ait de véritables liens liants entre elles.
Le point de vue interne choisi par l'auteur empêche la narration d'être totalement naturelle puisque les femmes expliquent sans arrêt leurs faits, gestes et coutumes au lecteur, y compris dans les dialogues.
Pour finir, il y a une incohérence flagrante entre leur vie de femmes éduquées dans les préceptes d'une religion dictatrice, au sein d'une concession coupée du monde avec ses propres règles de vie, et le regard occidental qu'elles y portent.
Ici vous pouvez spoiler !
Certes, Ramla est éduquée, elle va à l'école, mais c'est une école coranique. Prenons l'exemple d'Hindou, où pourrait-elle avoir eu la notion de viol conjugal ? Et quand bien même l'aurait-elle eue d'une manière ou d'une autre, il y a un monde entre la notion et le fait de pouvoir la rattacher à une situation vécue.
Si le sujet est poignant et ne peut laisser de marbre, on déplore cette impression d'une écriture bâclée, s'attachant à provoquer l'empathie du lecteur plutôt que de le pousser à la réflexion.