Vision de l’évolution du regard du cinéma envers le jeu vidéo
Alexis Blanchet est déjà l’auteur de « Des Pixels à Hollywod », reprenant une partie de sa thèse universitaire, qui nous racontait l’évolution des années 70 à nos jours de l’histoire d’amour vache entre le cinéma et le jeu vidéo.
Pour « Les Jeux Vidéo au Cinéma », Alexis Blanchet livre un livre (Ha !) centré autour de la vision qu’a le cinéma du Jeu Vidéo (notez déjà mon parti pris !) et l’évolution de celle-ci depuis la 1ère adaptation connue d’un film en jeu vidéo (Star Trek, 1979) à nos jours (d’ailleurs, il ne mentionne pas cette fois Shark Jaws, vu que c’est une adaptation officieuse de Jaws, Les Dents de la Mer mais qui date de 1975).
Il nous mène de thèmes en thèmes comme la salle d’arcade, le gamer vu par le cinéma dans les années 80 et 90 puis dans les années 2000 pour finir par les adaptations de jeux vidéo en films avec les classiques Tomb Raider (le petit chouchou d’Alexis), Super Mario Bros ou Prince of Persia. De nombreux exemples sont donnés et analysés pour illustrer comment le cinéma voit le jeu vidéo. Très grossièrement, c’est une histoire d’amour vache du cinéma qui veut profiter de l’attrait des consommateurs pour le jeu vidéo tout en impliquant que le cinéma est un loisir bien moins dangereux et perverti, du moins au début.
Les analyses sont toujours intéressantes, tombent souvent justes et, comme je le disais, sont toujours accompagnés d’exemples de films. Ne manquent que le timecode pour aller voir directement sur nos DVD des films mentionnés ! Il m’a même donné envie de voir ou revoir ces vieux films des années 80 comme The Last Starfighter, The Wizard ou Double Dragon
Le livre est très richement illustré avec des photos toujours pertinentes par rapport au texte. D’ailleurs, le texte est bien plus accessible que dans Des Pixels… mais c’est normal car ce n’est pas une thèse cette fois ci. Le public visé est beaucoup plus grand public et pourtant, le fan de jeu vidéo que je suis a été surpris à plusieurs reprises grâce aux exemples utilisés par l’auteur, exemples que je ne connaissais pas. Bien sûr, il s’agissait là de films s’inspirant plus ou moins explicitement de jeux (je suis bien moins expert en matière de cinéma) et rien ne m’a surpris dans les adaptations de jeux en films. Je suis un peu surpris car il mentionne Christophe Gans pour Silent Hill mais pas pour Le Pacte des Loups qui s’inspire notamment de SoulCalibur ou de Reign Over Me qui traite Shadow of the Colossus avec un respect peu égalé. Mais comment en vouloir à un auteur qui mentionne la petite musique de Zelda dans l’introduction de Scott Pilgrim ??? IMPOSSIBLE !