Nous en sommes, avec les jolies choses, encore au début de l'oeuvre de Despentes. Ici, c'est deux jumelles qui ne se ressemblent pas, l'une étant une petite Nabilla avant l'heure, l'autre une féministe combattive un peu frustrée. L'une sait chanter, l'autre non, mais elle lui propose d'enregistrer un disque à sa place et d'assurer la com'. Claudine, la Nabilla se suicide alors, et l'autre prends sa place, pour enregistrer le disque.
D'un pitch un peu étrange en deux lignes, Despentes, malgré son style un peu léger et simple(iste), arrive à en tirer une histoire presque convaincante, avec ses personnages un peu punk, beaucoup bobo, tellement désespérés et parisiens. Vitrine pour dénoncer à la fois le fonctionnement des maisons de disques et surtout les Hommes, le style de Despentes est encore un peu creux et revendicatif, mais l'on y trouve déjà la flamme qui sera sublimée 15 ans plus tard dans Vernon Subutex, qui fait que, parfois agacé, on ne cesse cependant pas de lire jusqu'au bout.
Une oeuvre "de jeunesse", mais dans laquelle on retrouve déjà tous les éléments qui seront développés par virginie Despentes.