Les leçons du pouvoir de François Hollande
François Hollande s'est très peu exprimé depuis la fin de son mandat. Pour regrouper tout ce qu'il avait à dire, il a écrit ses « leçons du pouvoir ». Depuis, il fait le tour des plateaux de télévision pour présenter son livre … et en profiter pour dire clairement ce qu'il pense d'Emmanuel Macron.
Il faut dire que dans son livre, François Hollande tacle Emmanuel Macron sur à peu près tous les sujets. Il consacre par ailleurs un long chapitre sur lui, sur ses ambitions qu'il n'avait pas vu venir.
En dehors des ces reproches, le livre est fourni en anecdotes. L'ancien président revient sur les différentes polémiques dont il a fait l'objet. Il s'explique sur ce qu'il n'a pas pu dire et exprimer lors de ces polémiques, comme par exemple lors de sa tentative de constitutionnaliser la déchéance de nationalité ou lors de la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et lui. Il reproche aux médias de ne reprendre que les petites phrases, souvent sorties de leur contexte, pour créer une polémique inutile. le discours importait peu, seule la petite phrase était retenue. François Hollande s'exprime aussi sur les sujets tant attendus, comme la fin de sa relation avec Valérie Trierweiler, le respect profond qu'il a pour Ségolène Royal, et sa tendresse pour Julie Gayet. Il évoque également ses enfants pour qui il avait peur que sa vie publique interfère avec leur vie personnelle et professionnelle.
Certains chapitres montrent les coulisses des ses rencontres avec des grands chefs d'états à l'international comme Vladimir Poutine, Barack Obama, Angela Merkel, … Il évoque par ailleurs les négociations entre la Grèce et les autres pays européens lors de la crise grecque. Beaucoup de choses ont été dites par les médias. François Hollande a tenu à éclaircir certains points, notamment sur le comportement d'Angela Merkel.
Je suis assez étonnée de voir qu'il a très peu parlé de Manuel Valls. Il s'acharne sur Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, faisant partie des « frondeurs » pour qui François Hollande considère que l'échec aux présidentielles du parti socialiste leur est pour une grande partie attribuée.