Après un quatrième tome en forme de long flashback, Stephen King revient au présent, faisant enfin avancer la quête de Roland et de ses acolytes. Enfin, "avancer" est un bien grand mot, tant le récit traîne en longueur, ce cinquième tome étant extrêmement lent et bavard. Ce qui ne veut pas dire que l'on s'ennuie, bien au contraire, le romancier en profitant pour approfondir les liens entre ses personnages, pour nous en présenter de nouveaux, et surtout d'élargir l'univers de sa saga débutée en 1990, King s'aventurant doucement mais sûrement sur les terres de la mise en abîme, au long d'une sorte de variation des "Sept samouraïs" de Kurosawa, culminant lors d'un siège incroyablement palpitant. On attend la suite avec impatience, on espérant qu'elle sera moins bavarde.