Seconde lecture du cycle achevée. Ce n'était pas très malin de ma part, en récupérant mes trois volumineux volumes prêtés (regroupant les 9 tomes "français" du cycle) de feuilleter le premier tome le temps d'un périple ferroviaire, juste pour savourer la traduction de Arnaud Mousnier-Lompré (qui hélas n'aura traduit que le premier tiers du cycle...). Happé de nouveau dans ces aventures de marins et de luttes territoriales, de marchands et de pirates, je n'ai pu me résoudre à autre chose que d'aller au bout du conte...
L'ensemble du cycle, inscrit dans la continuité du premier cycle de l'assassin royal, est infiniment plus tortueux dans sa narration que son ainé, avec des personnages aux destinées parallèles qui se rejoignent finalement dans ce tout dernier tome.
Bien que les énigmes soulevées soient pour la plupart résolues dans les tomes précédents, il n'en reste pas moins qu'un puzzle foutraque doit se résoudre dans cet opus final, l'agencement des pièces paraissant ardu. Robin Hobb n'a cependant rien laissé au hasard et tout s'ajuste parfaitement, les rivages maudits sont transformés, Jamailla, Terrilville, tout est changé. Il fallait bien 2500 pages pour nous raconter tout ça.
On ressort toujours un peu orphelin d'un cycle de Robin Hobb. S'il se lit goulument, son tempo lent fait qu'on s'attache profondément aux personnages, même les plus ambivalents (Kennit, autant le nommer). C'est la grande force de Robin Hobb, créer des personnages qui deviennent des compagnons qu'on chérit presque malgré nous. si je ne met que 8, c'est à cause d'une traduction fadasse et d'erreurs de mise en page et de frappes assez ignobles (un "baiser sur la nuque" devient un "baiser sur la nique", merci de briser ce joli moment !)
Il me faut à présent résister à la pulsion de me replonger dans le second cycle de l'Assassin Royal, dont l'intrigue dépend beaucoup des points soulevés dans Les aventuriers de la mer.
Ça tombe bien, je n'ai pas les livres à portée de main...