L'ia est un loup pour l'ia
Ah K dick ! Ses univers dystopiques complètements barrés, remplis de drogues qui rendent télépathes de robots omniscient et d'organisations sociale radicales et totalitaire. De véritables paradis ou il fait bon vivre décidément. Et les marteaux de Vulcain n'échappent pas à la règle.
L'introduction pourrait se réduite à « Bienvenue dans le XXI ème siècle après la 3ème guerre mondiale. Les humains s'étant finalement rendu compte qu'ils étaient trop partiaux et imparfait pour diriger, ont décidé de se laisser superviser par une intelligence robotique qui décide au jour le jour de la politique mondiale. »
Le nom de ce beau bébé ? Vulcain III, dernier modèle de la série des Vulcains nommé comme cela parce.... ils sont très bruyant et crépitant, comme les forges du dieu grec en question. ( Oui on peut être informaticien et drogué, cela n'a rien de contradictoire )
Bref le monde est en paix, les déviants sont gentiment enfermés dans des hôpitaux psychiatriques pour être rééduqué et l'organisation règne d'une main de fer sur le monde.
Néanmoins dans ce sympathique univers, la rébellion gronde. Peu désireux de se voir diriger par une gigantesque ia, un groupe de résistant nommé les sauveurs commet de nombreux actes de terrorisme un peu partout histoire de se faire connaître.
Au départ peu dérangé par le sujet, les membres les plus éminents de l'organisation sont de plus en plus inquiet. En effet cela fait plus d'un an que les sauveurs ont commencé à agir et Vulcain III n'a toujours pas pris de décision à leur égard.
Après ce pitch on se retrouvera à suivre l'un des 12 grand directeurs de l'organisation, la suite ma foi mieux vaut la lire.
Mais la question que tout le monde se pose, ce n'est pas « à quoi ressemble l'introduction du livre ? » Mais plutôt, quoi en penser.
Et bien mon premier sentiment est un amer petit goût d'inachevé. La nouvelle ( 150 pages c'est un peu court pour un roman ) avance vite d'une étape à une autre et on aimerait en apprendre un peu plus sur cet univers ou le cœur du monde bat la mesure des décisions d'une intelligence artificielle planquée dans un bunker Genevois.
Néanmoins comme à son habitude, K dick arrive à nous proposer plusieurs niveau de lecture et de réalité comme il aime toujours le faire, notamment en posant astucieusement la question de la libre volonté au travers des sauveurs et de la paranoïa administrative avec les membres de l'organisation.
On regrettera le manque de relief du personnage principal qui est plutôt bon et dévoué ce qui est assez étrange vu son poste et ses responsabilités, alors qu'il évolue autour de personnages qui eux auraient mérité plus d'attention comme le Père Fields ou Jason Dill.
Néanmoins cela se laisse lire sans ennuyer et la révélation finale est plutôt intéressante. Les mondes de K dick ont toujours ça de drôle qu'ils fonctionnent en vase clos et qu'un élément apparemment anodin au départ apparaisse sous de nouveau relief à un moment donné de l'histoire.
Certainement pas à la hauteur de l'excellent « Le dieu venu du centaure » mais somme toute intéressante avec sa thématique. Les marteaux de vulcain est une bonne première plongée dans l'univers torturée et obscur de K dick, justement parce qu'il a le défaut d'être assez simple en fin de compte.