C'est par ce roman que j'ai réellement abordé l'oeuvre de Victor Hugo. Je n'avais pas d'attentes particulières en commençant la lecture, je connaissais vaguement le nom de certains personnages et je ne savais rien de l'intrigue.
Et dès les premiers chapitres, dès les premières pages, j'ai été frappé par ce talent sublime et unique. Il me semble impossible de synthétiser toute la richesse de ce roman. Disons juste que Jean Valjean, Gavroche, ou encore l’évêque de Digne marqueront à jamais ma mémoire. En nous offrant le récit de leurs vies, Victor Hugo nous confronte à l'humanité, il mêle la beauté à l'affreux, il nous confronte à nous même et interroge notre conscience. Il nous montre ce que la générosité peut accomplir, mais aussi ce que la pauvreté peut détruire. Il explore les sommets de la bonté mais aussi les abysses du malheur. Il nous parle de justice et nous montre que celle-ci ne peut être résumée dans un texte de loi. Il nous conseille l'action plutôt que le jugement. Il nous incite à observer, à méditer, à comprendre, à aimer. La littérature à son apogée.
Précisons que certains aspects du livre peuvent le rendre difficile d'accès à ceux qui ne sont pas habitués à l'auteur. Je pense à ces longs développements auxquels le lecteur ne s'attend pas forcément (Waterloo, l'argot...). Mais ces développements aussi font partie de Victor Hugo. N'allons pas lui reprocher son érudition.