Pendant les deux tiers de la lecture de ce livre, j'éprouvais des difficultés à rentrer dans l'univers. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants, un peu évanescent, l'écriture n'aide pas à s'identifier à l'un ou l'autre des protagonistes. Et je me disais, c'est pas super bien écrit quand même ... Mais ... Et si ... Et si c'était fait exprès ? Et si cette naïveté des personnages était en fait une façon de permettre à l'auteur de garder un détachement sur la plongée dans cette société hédoniste ?
Le dernier tiers du roman me conforte dans ce sens. Les personnages sont d'une naïveté à s'arracher les yeux. C'est donc (je l'interprète comme ça) pour mieux montrer le résultat d'une société qui banni toute forme de friction sociale, qui prône le plaisir immédiat sans limite, et dans laquelle la liberté absolue devient finalement esclavage.
Donc malgré un plaisir mitigé pendant la lecture, je pense que c'est un très bon roman dans lequel le parti prit narratif dessert un peu l'histoire.