C'est le troisième roman que je lis du britannique Roger Jon Ellory : chaque livre s'est révélé intéressant, mais aucun ne m'aura complètement emballé.
Avec "Les neufs cercles", Ellory s'inscrit dans la tradition du roman noir, situé dans le Sud des Etats-Unis au milieu des années 70.
Le héros est le sherif inexpérimenté d'un petit bled du Mississipi, de retour de la guerre du Viêt-Nam, expérience tragique qui l'a évidemment ébranlé. La découverte du cadavre d'une jeune fille disparue vingt ans plus tôt le replonge dans le traumatisme et dans la noirceur humaine.
L'histoire s'avère classique mais intéressante, et même assez captivante dans son dernier tiers.
Le problème est que Ellory se montre incroyablement bavard durant une bonne partie du bouquin, en revenant sans arrêt sur le traumatisme de la guerre. Certains passages sont d'ailleurs très réussis, mais le procédé s'avère extrêmement redondant.
Résultat : "Les neuf cercles" est un énorme pavé, qui ne se justifiait pas.
Dommage car le style de l'auteur est élégant, et l'intrigue plutôt bien ficelée.