Fantasy de gare
Une écriture trop simpliste et des protagonistes sans grande profondeur, c'est un peu la désagréable sensation sur laquelle m'a laissé la lecture du premier tome de cette saga de fantasy. Un manque...
le 8 janv. 2011
11 j'aime
1
Nous ne sommes pas seuls dans l'Univers.
Notre Monde n'est pas unique.
Notre monde n'est qu'une ombre. Le reflet d'un autre Monde. Le Monde.
Ambre.
New York, années 70. Un amnésique s'échappe de l'hôpital, certain d'être en danger de mort.
Le début d'un Roman Noir ?
Non. Le début d'une saga fantastique, entre l Fantasy et la SF. Cet homme n'est pas n'importe qui. Cet homme n'est même pas un homme, un être humain. Cet homme est l'héritier du trône du Royaume Primordial, Ambre, dont tous les mondes (dont le nôtre) ne sont que des Ombres. Et cet homme est en danger de mort.
Se laisser mener à l'abattoir ? Pas question.
Découvrir qui il est, se battre pour reconquérir son trône, se battre ensuite pour sauver son Royaume, se battre enfin pour sauver les Univers, dont le nôtre. Carl Corey, alias Corwin d'Ambre, n'a pas le destin de n'importe qui. Il n'est pas n'importe qui.
C'est par ses yeux que le lecteur découvre son histoire. Par ses yeux, ses oreilles, ses ressentis. Ce qu'il ne sait pas, le lecteur l'ignore. Ce qui se passe hors de sa présence, le lecteur l'apprend en même temps que lui. Il est trompé lorsque Corwin se trompe, ou, ce qui est fréquent, lorsqu'on le trompe. Cette saga est sans aucun doute la plus subjective qu'il m'ait été donnée de lire.
Saga dont le personnage central n'est ni pur, ni innocent. Mais ambitieux, violent, manipulateur. Injuste aussi. Injuste envers les autres, et surtout envers lui-même. Prince d'Ambre, il évolue au sein d'une famille où chacun se bat pour lui-même, avec pour but final, le trône. Où la dernière personne à qui l'on fait confiance, c'est un frère. Du moins au début de l'histoire.
Car la Saga d'Ambre, c'est aussi celle d'une famille qui se recompose, qui retisse des liens que l'on - que Corwin - croyait brisés à jamais. Une saga dont le narrateur, désabusé, manipulé, vaut bien plus qu'il ne le croit lui-même. Est-il un être humain, comme le lui demande son avocat et ami ? "J'aimerais bien" répond-il. Et, finalement, il l'est, humain, à travers ses défauts, ses failles, sa fragilité aussi. Et une générosité qui s'impose tout au long du roman. Qui évolue, transformant le prince cynique en héros sacrificiel.
Et aussi...
"... parce qu'il y avait quelqu'un que j'aimais, en qui je pouvais avoir confiance, et que c'était toi." Et que tout fils, toute fille devrait pouvoir dire cela en parlant de son père (ou de sa mère)
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs livres de fantasy, Les meilleurs livres avec des mondes imaginaires, Les livres les plus souvent relus, Top 10 Livres et Vengeance !
Créée
le 31 mars 2018
Critique lue 279 fois
D'autres avis sur Les Neuf Princes d'Ambre
Une écriture trop simpliste et des protagonistes sans grande profondeur, c'est un peu la désagréable sensation sur laquelle m'a laissé la lecture du premier tome de cette saga de fantasy. Un manque...
le 8 janv. 2011
11 j'aime
1
A une époque je relisais la saga entière tous les ans mais depuis quelques années j'avais complètement oublié cette extraordinaire série qui m'a énormément marqué quand j'étais petit.Je discutais sur...
Par
le 30 juin 2022
7 j'aime
2
Quand j'ai commencé ce livre qui se déroulait d'abord sur Terre, j'imaginais le monde d'Ambre comme une cité haute-technologie, rattachée à des mondes plus ou moins médiévaux pour un maximum de...
Par
le 3 nov. 2015
5 j'aime
3
Du même critique
Mettons les choses au point : oui, l'esclavage est une ignominie. Et, oui, la façon de Scarlett O'Hara (et de Margaret Mitchell, et de ceux, nombreux, qui ont permis à ce film d'exister) de...
Par
le 27 mai 2018
19 j'aime
7
"C'était à Mégara...". Sans doute l'une des premières phrases de roman les plus connues de la littérature française. C'était à Mégara, donc. Dans les faubourgs de Carthage. Là vivait Salammbô...
Par
le 27 janv. 2019
17 j'aime
7
Je l'avoue : chaque fois que je revois ce film, il me prend aux tripes. Je n'y peux rien, c'est comme ça, d'où ma note. Objectivement, je devrais lui mettre 6 ou 7. Subjectivement, ce serait...
Par
le 26 juil. 2018
17 j'aime
2