Très enthousiaste à l’idée de découvrir le polar islandais, je me suis avidement aventurée dans les rues de Reykjavik aux côté du commissaire Erlendur. Puisque ce livre est en fait une préquelle, je me suis dit que je n’aurais pas de problème majeure pour comprendre la lecture, et ce fut le cas.
J’aurais de la peine à vous donner un résumé, car les éléments semblent tellement décousus et présentés les uns à la suite des autres sans réels liens temporels ou logiques. En plus, pour ne rien aider, les noms des lieux et des personnages sont très difficiles à retenir et peu courants pour les francophones, ce qui n’aide en rien pour établir des liens entre les affaires, si tant est qu’il y en ait... Parce que tout peut être l’œuvre du hasard. En gros, une femme est portée disparue et Hannibal, un clochard qui a déjà parlé quelques fois à Erlendur, est retrouvé mort noyé.
J’ai énormément apprécié le fait de découvrir un paysage différent, et l’Islande est un pays qui me fait rêver depuis très longtemps. Malheureusement pour moi et mes belles visions de nature, on se retrouve en plein centre-ville, mais le dépaysement est complet. J’aime changer des lieux qu’on retrouve dans toutes les lectures, Paris, New York, Londres... j’ai envie de voir autre chose.
Par contre, en ce qui concerne le déroulement de l’intrigue en lui-même, c’est assez plat, il y a peu de suspense et encore moins d’action. Même la narration semble aussi passive que les personnages, c’est vraiment dommage. L’intrigue n’a rien d’exceptionnel, on est vraiment plus proche du roman policier pur et dur que du thriller, mais même avec ça en tête, je n’ai pas été plus subjuguée que cela. Peu de suspense c’est une chose, mais la mollesse ne me plaît vraiment pas. Par contre, l’histoire se laisse lire malgré quelques petites difficultés et est très réaliste, ce n’est pas désagréable du tout, mais ce n’est pas un livre qui m’a tenue éveillée non plus.
J’ai vu que pas mal d’avis s’accordaient à dire que cette préquelle n’était pas à la hauteur des autres histoires d’Erlendur, donc je ne vais pas m’arrêter là je pense et en lire un deuxième. En tout cas, je trouve ça déjà bien si quelques auteurs islandais puissent être traduits, on ne doit pas en trouver beaucoup en rayons...
Lecture pour : ceux qui aiment les romans policiers purs et durs avec peu de suspense, où on a plus l’impression de faire du porte-à-porte et des interrogatoires aux voisins qu’autre chose. Au moins, c’est très réaliste, on ne peut pas reprocher cela à l’auteur.