Qui ne connait pas cette histoire étonnante de l’amour terrestre d’un jeune prêtre pour une petite fille devenue une jeune femme dans une Australie poussiéreuse et hostile ? Une relation pourtant très chaste, faite d’espérances et de renoncement. Car c’est bien de choix dont il est question dans ce premier tome, et le prêtre de Bricassart en fera l’expérience parfois douloureuse. Homme ambitieux, au service de Dieu, il préférera sa vocation à l’expérience douloureuse des passions. Un rapport intéressant puisqu’il n’est pas si courant en littérature, porté par une écriture claire et simple. Colleen McCullough signe ici une oeuvre intemporelle qui, au-delà des rapports bien connus entre Meggie et Ralph, évoque une grande saga familiale et les conditions de vie difficiles d’une famille exilée. Un premier tome plutôt réussi qui s’avère bien plus vaste et complexe qu’une simple histoire d’amour. L’affection que porte le père Ralph à la jeune Meggie est finement présentée : entre tendresse du père et attirance de l’homme pour la jeune femme qu’elle est devenue. Le personnage de Meggie, seule femme dans une fratrie uniquement composée de garçons, subissant sa condition de femme, ignorante des codes amoureux et sociaux, est intéressant en ce qu’il représente les attraits et les rêveries de la jeunesse. Un roman sur les choix, leurs conséquences, les erreurs et cette volonté farouche de s’extraire de sa propre condition.
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